Le Journal de Montreal

«UNC OUP DE CIRCUIT DONT JE SUIS TRÈS FIER »

Bob Desjardins, directeur général et entraîneur des Marquis, a dû travailler fort pour convaincre Donald Brashear

- Jonathan.bernier@quebecorme­dia.com

SOREL | Donald Brashear n’est pas du genre à se laisser facilement convaincre. Il y a déjà quelques années que Bob Desjardins souhaitait le voir s’aligner avec les Marquis.

Amplement satisfait de jouer en compagnie de ses bons amis avec le Black Jack de Wendake, dans la Ligue de hockey senior du Lac au Fleuve, Brashear n’y voyait pas d’intérêt. En fait, c’est plutôt qu’il craignait de servir d’animal de foire pour aider une équipe désireuse de remplir davantage ses coffres à attirer des foules plus nombreuses.

À Jonquière, ce n’était pas un problème. Avec une moyenne de 1800 spectateur­s par match et une couverture déjà bien implantée au sein des médias locaux, les Marquis n’avaient pas nécessaire­ment besoin d’un coup d’éclat.

« Le monde en région est tellement fier de son club. Pour les gens de Jonquière, les Marquis, c’est l’équivalent du Canadien », a soutenu Desjardins.

« Alors, quand j’ai approché Donald, je lui ai dit que je ne le faisais pas pour l’aspect de la robustesse, a poursuivi celui qui gravite dans le monde du hockey senior depuis près d’un quart de siècle. Je lui ai dit que je voulais qu’il vienne jouer au hockey. »

RARE EXPLOIT

Pour jouer au hockey, il joue au hockey. Lors de la présence du Journal à Jonquière et Sorel, Brashear a pratiqueme­nt sauté sur la patinoire à son tour régulier. Dans la deuxième rencontre, il a récolté une passe en plus de bourdonner, avec ses compagnons, en zone adverse à plusieurs occasions.

« J’adore ce qu’il amène à mon équipe. Il connaît tellement la game. Il me parle beaucoup et il parle beaucoup aux gars, a souligné Desjardins. Il n’y a pas beaucoup de monde au Québec qui peut se vanter d’avoir joué 1000 matchs dans la LNH [à peine une cinquantai­ne]. Ces 1000 matchs, que ce soit sur la glace ou sur le banc, il les a vécus. Et il les a joués avec de grands joueurs. »

Pavel Bure, Jeremy Roenick, Mark Recchi, Alex Ovechkin sont au nombre de ceux qui ont partagé le vestiaire de Brashear au cours de ses 16 saisons complètes dans le circuit Bettman.

« C’est un coup de circuit dont je suis très fier, a lancé Desjardins. Je suis content qu’il ait choisi notre organisati­on, parce qu’il avait été approché par deux ou trois autres organisati­ons. Ça veut dire que notre approche était la bonne. »

BEAU DANS UN CV

N’empêche que la réputation de Brashear le précède. Desjardins était bien conscient que l’ancien homme fort du Canadien ne serait pas perçu par l’adversaire comme un joueur pouvant amener de la profondeur et de l’énergie à son équipe.

« C’est beau dans un CV de hockey pour un gars qui n’a pas atteint la LNH ou la Ligue américaine de dire que, une fois dans sa vie, il s’est battu contre Donald Brashear. Un gars qui était probableme­nt l’un des hommes les plus forts dans la LNH à son époque. »

« Mais Donald, ce n’est pas une bête de cirque. S’il le fait, c’est parce qu’il sent que l’équipe en a besoin, a-t-il martelé. C’est un gars qui a passé à travers toutes les tempêtes dans sa carrière. Il a de l’expérience, il sait ce que ça prend pour aller jusqu’au bout. »

Évidemment, à 52 ans, la carrière de Brashear tire inévitable­ment à sa fin. Mais la porte du vestiaire des Marquis restera ouverte.

« Tant et aussi longtemps qu’il sera en forme, il sera le bienvenu. »

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PHOTO AGENCE QMI, STEVE GAUTHIER Directeur général et entraîneur-chef des Marquis de Jonquière, Bob Desjardins n’a pas ménagé ses efforts pour attirer Donald Brashear au sein de son équipe.
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