Le Journal de Montreal

DU RESPECT, DE L’ADMIRATION... ET UN PEU DE HAINE

« J’ai tellement de respect pour ce qu’il a accompli », soutient son coéquipier Patrick Bordeleau

- Jonathan.bernier@quebecorme­dia.com PHOTOS DIDIER DEBUSSCHER­E ET AGENCE QMI, STEVE GAUTHIER

SAGUENAY | La mise sous contrat de Donald Brashear n’est pas passée inaperçue auprès de ceux qui suivent les activités de la LNAH assidûment. D’ordinaire plutôt tranquille­s, les différents réseaux sociaux des Marquis de Jonquière ont explosé.

« Quand Bob [Desjardins] a annoncé la signature de Donald, il a fallu que je fasse le modérateur pas mal plus souvent que d’habitude. Les gens écrivaient toute sorte de niaiseries sur Donald et revenaient sur son passé, a raconté Jean-Michel Tremblay, responsabl­e des communicat­ions pour les Marquis. Il faut que tu aies du respect pour un gars de 52 ans qui a joué 1000 matchs dans la LNH. Tu ne joues pas 1000 matchs dans la LNH par hasard. »

Du respect, Brashear en a rapidement trouvé auprès de ses nouveaux partisans. Des 1800 qu’ils étaient en moyenne à l’intérieur du Palais des Sports de Jonquière, ils sont passés à près de 2200.

À elle seule, une anecdote de Jean-Michaël Fortin, descripteu­r des matchs du Marquis, permet de comprendre la frénésie entourant l’embauche de Brashear.

« Il m’arrive d’embarquer avec les gars sur la patinoire à la fin des entraîneme­nts. Une fois, Donald m’a demandé de rester avec lui. Il voulait que je lui fasse des passes pour pratiquer ses lancers sur réception. Quand j’ai raconté ça à mon père, il capotait. Pour lui, Brashear, c’est un joueur du Canadien de sa jeunesse. »

FUCKING DONALD BRASHEAR!

Vous direz que Fortin est dans la jeune vingtaine et qu’il peut facilement être émerveillé par l’arrivée d’un ancien de la LNH qu’il n’a vu à l’oeuvre que sur YouTube. Sauf que cet émerveille­ment s’est transporté dans le vestiaire des Marquis, même auprès de ceux qui ont déjà eux-mêmes évolué dans le circuit Bettman.

« C’est fucking Donald Brashear ! C’est une légende », s’est exclamé Patrick Bordeminus­cule leau, lorsque rencontré dans un corridor adjacent au vestiaire.

Choix de quatrième tour (114e au total) du Wild du Minnesota, Bordeleau a diset puté 129 matchs en deux saisons demie avec l’Avalanche du Colorado. À l’image de Brashear, il est surtout reconnu pour son jeu agressif.

« La première fois que je l’ai vu dans le vestiaire, j’étais tellement impression­né. Le gars a 52 ans et a encore une shape de plage. J’espère que je vais ressembler à ça », a lancé, en rigolant, l’attaquant de 37 ans.

« Sérieuseme­nt, j’ai tellement de respect pour ce qu’il a accompli. En plus, il faisait ce que j’aime faire. Il a joué plus de 1000 matchs dans la LNH. Personne ne va pouBrashea­r voir lui enlever ça. »

UNE ASCENDANCE POSITIVE

Évidemment, la réputation de n’est plus à faire. Ses coéquipier­s savent qu’ils pourront compter sur lui si des adversaire­s se permettent un peu trop de libertés à leur égard. Mais pour eux, son ascendance sur l’équipe va bien au-delà de ses qualités de redresseur de torts.

« Il ne parle pas beaucoup, mais quand il le fait, tout le monde, surtout les jeunes, arrête de faire ce qu’il fait, mentionne Alexandre Picard, le capitaine des Marquis. Il a vraiment une présence que tout le monde apprécie. »

« C’est un peu une légende, a lancé Picard, choix de premier tour (8e au total) des Blue Jackets en 2004. On a grandi en voyant un gars comme lui se battre contre d’autres légendes. Et pas juste se battre. Les gens oublient que Donald est capable de jouer au hockey. Et il est encore capable de le faire, car il le démontre à 52 ans. »

« Et ça n’arrive pas par accident, a-t-il ajouté. Il faut que tu sois dédié, que tu aies de la discipline. C’est plaisant de voir qu’il a encore tout ça à cet âge-là », a-t-il poursuivi.

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PHOTO AGENCE QMI, STEVE GAUTHIER Donald Brashear ne laisse personne indifféren­t. Adulé par les partisans des Marquis, il est considéré comme une légende par ses coéquipier­s.
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1. Donald Brashear a de l’ascendant sur ses coéquipier­s dans le vestiaire des Marquis. 2. L’ancien joueur du Canadien souhaite se concentrer davantage sur le hockey, mais ce n’est pas tout le monde qui l’entend ainsi. 3. Avec une carrière de 1025 matchs dans la LNH, sa réputation n’est plus à faire.
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