Un « Super Tuesday » crucial pour les primaires américaines
WASHINGTON | (AFP) À travers 15 États et un territoire, les électeurs américains voteront aujourd’hui à l’occasion du « Super Tuesday », date cruciale du calendrier des primaires pour la présidentielle, mais qui cette année devrait confirmer l’inexorabilité d’un duel Trump-Biden en novembre.
Traditionnellement, cette journée électorale propulse des candidats vers l’investiture, ou au contraire éteint les aspirations de certains.
Côté républicain, plus d’un tiers des délégués chargés de désigner le candidat du parti pour la présidentielle sont à obtenir.
À l’exception de la primaire dimanche à Washington, la capitale des États-Unis, gagnée par Nikki Haley, l’ex-président a remporté tous les États qui ont déjà voté aux primaires. Aujourd’hui s’annonce comme la journée de la dernière chance pour sa seule rivale encore en lice, Mme Haley.
Pour les démocrates, le suspense est encore moins haletant puisque le président sortant Joe Biden devrait sans aucun doute être le candidat pour son parti.
SANS SURPRISE
Joe Biden ne compte pas en face de lui de sérieux rival pour l’investiture, une donnée typique pour un président sortant.
Mais plus inhabituel, Trump, en tant qu’ex-président tentant de revenir à la Maison-Blanche, a écrasé la concurrence républicaine jusque-là.
En jeu aujourd’hui, 874 délégués sur les 2429 au total qui désigneront le candidat du Parti républicain à la présidentielle lors de la convention en juillet.
De quoi offrir à l’ex-homme d’affaires une avance quasi insurmontable dès début mars.
Son équipe de campagne prédit qu’il remportera 773 délégués lors aujourd’hui et qu’il sera mathématiquement imbattable d’ici deux semaines.
SEULE AU COMBAT
Seule encore en travers de la route du septuagénaire, l’ancienne gouverneure de Caroline du Sud Mme Haley affirme que les 40 % des voix qu’elle a remportées dans le New Hampshire et son État d’origine montrent un Parti républicain divisé sur Trump.
Elle soutient également que ses chances seraient bien plus élevées que celles de l’ex-président pour battre Biden en novembre, un duel entre un septuagénaire et un octogénaire dont personne ne veut, dit-elle.