Un père dont la fille était un « objet sexuel » va en taule
Un père incestueux de la Montérégie qui a utilisé sa fillette comme un « objet sexuel » pendant une décennie vient d’écoper de sept ans de pénitencier.
« Le tribunal espère que le processus judiciaire [...] apporte une certaine paix [...] à la victime », a fait valoir le juge Martin Chalifour, soulignant son « grand courage ».
Il a imposé la prison la semaine dernière au palais de justice de Montréal à un homme de 67 ans accusé de contacts sexuels sur sa fille. On ne peut le nommer afin de protéger l’identité de la plaignante.
Le père de cinq enfants aurait commencé à sévir aux alentours de 1997, quand la petite n’avait même pas 6 ans, jusqu’à ses 16 ans.
« Sa fille semble avoir été perçue et utilisée comme un objet sexuel, possiblement de substitution, sous un mode utilitaire », a-t-on appris en cour.
Il a finalement été rattrapé par ses gestes ignobles en 2019, après avoir été dénoncé par la victime. Aujourd’hui mère, elle « ne pouvait plus vivre avec son passé ».
UNE TRENTAINE DE FOIS
Elle a été marquée au fer au rouge par la trentaine d’épisodes de fellation, de masturbation et d’attouchements.
Les abus du père incestueux ont entraîné une « distorsion des liens affectifs » chez la victime, qui croyait « que les gestes posés par l’agresseur sont des preuves d’amour ».
IL INCRIMINE L’ALCOOL
L’accusé a reconnu sa culpabilité, mais nie avoir un « intérêt sexuel déviant ».
« [Il] ne parvient pas à s’approprier sa part de responsabilité », a écrit le magistrat.
L’homme incrimine sa consommation « excessive » d’alcool. Il serait abstinent depuis trois ans pour des raisons de santé.
« Cette intoxication peut avoir contribué au passage à l’acte, mais cela n’explique pas tout », a insisté le juge Chalifour.