Ce cancer qui ronge le gouvernement fédéral
Les forces policières incapables de protéger un dîner d’État en l’honneur de la première ministre d’Italie.
Un fonctionnaire qui reçoit pour 200 M$ de contrats du gouvernement fédéral.
La présence d’espions chinois au sein du laboratoire le plus sensible du pays camouflée par intérêt partisan.
Il fut une époque où chacune de ces histoires aurait plongé le gouvernement dans la tourmente pendant des mois.
Mais pas en 2024. Aujourd’hui, on se désole, on hausse les épaules.
Certes, l’opposition conservatrice déchire sa chemise, des chroniqueurs s’indignent.
Mais au bureau du premier ministre Trudeau, aucune démission ne sera exigée. De toute façon, ça ne peut plus aller plus mal.
LE ROI
Les uns diront que la mission de l’État a été pervertie.
Il ne s’agit plus de servir et de protéger le Canada.
Dans cette époque ultrapolarisée, la machinerie du gouvernement finit toujours par prioriser l’image du premier ministre.
C’est vrai, le Canada de 2024 n’est pas la France de Louis IX ni la Russie des tsars. Elle est révolue, l’époque où les intérêts du roi primaient toute autre considération. Et pourtant...
Comment expliquer que le gouvernement ait passé 4 ans à empêcher la publication d’un rapport sur le congédiement de deux scientifiques chinois accusés d’espionnage ?
Comment justifier la désinvolture navrante avec laquelle ce gouvernement a traité des enjeux d’ingérence étrangère, si ce n’est pour protéger ses intérêts électoraux auprès de certaines communautés immigrantes ?
SNC-Lavalin, passeports, ArriveCan, la liste s’allonge sans cesse depuis des années. Sous Brian Mulroney et Jean Chrétien, des ministres auraient démissionné pour bien moins.
QUELS MINISTRES ?
Mais en 2024, nul n’est jamais tenu responsable. De décideurs, les ministres sont devenus courtisans.
Un jour, des thèses de science politique seront écrites sur l’abandon de tout sens des responsabilités au sein de la classe politique.
À partir du moment où Justin Trudeau a survécu au blackface, peut-on le blâmer de s’être cru invincible ?