Participeriez-vous à Sortez-moi d’ici ?
Je l’avoue d’emblée, jamais je ne participerais à Sortez-moi d’ici! .Par contre, si…
Même s’il s’agit de la deuxième saison, c’était la première fois, dimanche soir, que je regardais l’émission de téléréalité que diffuse TVA. C’est vrai que je ne suis pas très amateur de téléréalité, même si j’ai participé à la première saison de
Loft Story avec le doc Mailloux, même si j’ai pris plaisir à suivre
L’amour est dans le pré et que je me suis laissé captiver par les péripéties amoureuses des participants de Si on s’aimait, décortiquées si habilement par la sexologue Louise Sigouin.
Sans avoir pris la peine de regarder Sortez-moi d’ici! au moins une fois, j’avais conclu qu’il s’agissait d’une reprise pour « adultes » de
Fort Boyard. Rien de plus.
Pour ceux qui n’ont jamais vu Fort Boyard, il s’agit d’un jeu télévisé créé par la télévision française en 1990. Cinq ou six candidats, connus surtout par la télévision, devaient réaliser diverses épreuves physiques et intellectuelles afin de gagner un trésor en « boyards », la monnaie fictive de l’émission.
Ce sont les commentaires de ma collègue Sophie Durocher dans le cahier Weekend de samedi dernier qui m’ont intrigué. Comment cette chroniqueuse et animatrice chevronnée pouvait-elle écrire que sa participation à Sortez-moi d’ici! « avait été la plus belle et la plus difficile expérience professionnelle de sa vie » ?
DES PATTES DE CROCODILE, OUACHE !
Dimanche soir, mettant de côté tout a priori, j’ai enfin regardé Sortez-moi d’ici!. Je le dis franchement, je n’aurais ni l’audace ni le courage de me prêter à des épreuves pareilles. Traverser d’un immeuble à un autre sur un fil de fer à 165 mètres de hauteur, très peu pour moi. Merci bien aussi pour les grenouilles, les serpents et les pattes de crocodile, même cuites au barbecue !
N’empêche que j’ai compris à la fin de l’émission (qui m’a semblé bien courte) comment passer au travers d’épreuves aussi folles, encouragé par ses compagnons d’infortune (?), peut créer des liens qui prendraient des mois et même des années à se tisser en temps normal. J’ai aussi compris pourquoi Sophie Durocher écrit que si on lui demandait de le refaire, elle répondrait oui sans hésitation.
SI PAUL HOUDE AVAIT ÉTÉ LÀ ?
Parce que je venais d’apprendre la mort inattendue de Paul Houde, je n’ai cessé de penser qu’avec lui, j’aurais peut-être participé à une émission comme celle-là. Je n’ai croisé Paul Houde que deux ou trois fois durant sa carrière à la radio et à la télévision, mais je sais qu’il était du genre à ne pas craindre les expériences comme celles vécues par Sophie et ses camarades au Panama.
J’imaginais Paul Houde les encourager tout en les renseignant sur les particularités du pays, les prévenant de la météo, leur expliquant les orages soudains, leur apprenant qu’au Panama le baseball est roi, que le Panaméen Mariano Rivera a gagné cinq séries mondiales avec les Yankees de New York, qu’un autre Panaméen, Roberto Duran, fut la vedette du film Hands of Stone ,quela température des océans qui baignent le pays oscille toute l’année entre 26 et 30 degrés Celsius, etc., etc.
Dans les entrevues qu’elle a données après le décès de Paul Houde, Thérèse Parisien, son acolyte durant des années à la radio, a expliqué à quel point l’homme était fin causeur, érudit, chaleureux et fraternel. Peutêtre qu’en sa compagnie, j’aurais accepté de participer à