TROP DE VALEUR AUX YEUX DU CH
Les probabilités de voir David Savard changer d’adresse d’ici la date limite sont plutôt minces
NASHVILLE | Le nom de David Savard a beau circuler dans les rumeurs de transaction, les probabilités qu’il soit échangé d’ici la date limite de vendredi sont plutôt minces.
La valeur du défenseur de 33 ans est beaucoup trop élevée au sein de l’équipe pour que Kent Hughes le sacrifie en retour d’un choix de troisième tour.
C’est là que les Flames ont placé la barre du marché des défenseurs en envoyant Chris Tanev à Dallas contre un choix de deuxième ronde. Les Ducks ont suivi, le lendemain, en acceptant un choix de troisième ronde contre les services d’Ilya Lyubushkin.
Martin St-Louis a louangé Savard après l’entraînement tenu au Bridgestone Arena : « Tu peux mesurer ce qu’il fait sur la glace : comment il calme le groupe, comment il bloque les tirs, comment il est bon en possession de rondelle, comment il appuie l’attaque. Tout ce qu’il fait en dehors de la glace, c’est difficile à mesurer, mais ça a autant de valeur. »
SON SOUHAIT
À Toronto, le directeur général Brad Treliving a mentionné qu’il serait prêt à cracher un choix de premier tour pour un joueur à qui il reste au moins une année de contrat. Et comme les Leafs, ce n’est pas l’équipe la mieux nantie sur le flanc droit de sa brigade défensive…
Mais Savard vaut-il un choix de premier tour ? Probablement pas. Alors, aussi bien dire qu’il finira la saison à Montréal.
Ça adonne bien puisque c’est également son souhait.
« J e sais que les rumeurs circulent, mais pour moi, ça ne change rien à ma vision. Je suis ici et je veux encore être ici. J’espère que ça restera comme ça », a-t-il soutenu.
« On a un bon esprit d’équipe. On s’en va dans une direction plaisante et je veux en faire partie », a-t-il insisté.
LE GRAND FRÈRE
Savard, c’est le grand frère auprès des nombreux jeunes défenseurs du Canadien. Jordan Harris, 23 ans, Arber Xjekaj, 22 ans, Kaiden Guhle, 21 ans et Jayden Struble, 21 ans, sont tous des arrières en pleine formation. Lorsque St-Louis parle des aspects difficiles à mesurer dans la contribution de Savard, son service de mentorat en est un.
« Il y a des gars qui m’ont aidé beaucoup au début de ma carrière. Maintenant, c’est à mon tour d’aider les jeunes à se sentir à l’aise et leur faire profiter de mes connaissances, a-t-il déclaré. Toutes les erreurs que j’ai faites au cours des années, s’ils peuvent les faire moins souvent que moi, ça va les aider. »
Savard s’attend tout de même à partir à un moment ou à un autre. L’an prochain, il disputera la dernière saison d’un contrat lui rapportant en moyenne 3,5 M$ par saison. Il approchera alors les 35 ans.
« C’est sûr que ça va arriver un jour. Il va falloir qu’ils fassent de la place aux plus jeunes. Présentement, il y en a dans les mineures qui jouent extrêmement bien », a-t-il indiqué.
LAISSÉ DE CÔTÉ
Des jeunes arrières, ce n’est pas ça qui manque dans l’organisation du Canadien. Justin Barron (21 ans), William Trudeau (20 ans) et Logan Mailloux (20 ans) se débrouillent très bien avec le Rocket de Laval.
Un trio auquel on peut ajouter les Lane Hutson (20 ans), David Reinbacher (19 ans) et Adam Engström (20 ans).
Lorsque ce jour arrivera, Savard saura à
quoi s’en tenir. Il a l’expérience d’avoir déjà été échangé. Il y aura trois ans, le 10 avril, le Lightning avait payé des choix de premier, de troisième et de quatrième tour — en passant par les Red Wings — pour mettre la main sur l’arrière des Blue Jackets.
« J’étais à la dernière année de mon contrat. Avec la saison qu’on avait et la direction que l’équipe prenait, ils avaient décidé de faire un changement de cap. Je savais que c’était pas mal la fin et que j’allais être échangé. C’est plus facile quand tu t’y attends », a-t-il raconté.
« J’avais été laissé de côté lors des deux ou trois derniers matchs avant la transaction pour éviter les blessures. »
Cette fois, c’est loin d’être le cas. Il a foulé la glace pendant plus de 20 minutes dans chacun des trois derniers matchs. Samedi, à Tampa, il a même connu sa soirée la plus occupée dans l’uniforme du Canadien (26 min 50 s).
Non, Savard n’a pas l’air d’un gars sur son départ.