Le Journal de Montreal

DES RISQUES À GÉRER, MÊME EN SUPÉRIORIT­É NUMÉRIQUE

- JONATHAN BERNIER

NASHVILLE | La troupe de Martin St-Louis a plié l’échine contre les Panthers et le Lightning, mais avec un peu de chance et, surtout, une meilleure gestion des risques, elle aurait très bien pu surprendre les deux formations floridienn­es.

Étrangemen­t, c’est un but accordé alors qu’il jouait avec l’avantage d’un homme qui, dans chacune des deux rencontres, a coûté des points de classement au Tricolore.

Sur chacune des séquences, c’est un revirement causé à la ligne bleue adverse qui a permis à l’adversaire de créer l’égalité.

« C’est frustrant, car on en avait parlé avant le match contre Tampa, a raconté Mike Matheson. On s’est dit qu’il ne fallait pas que ça se reproduise. Parfois, le hockey peut être cruel et vous donner des leçons à la dure. »

C’est la réalité d’une jeune équipe, celle qui oublie parfois qu’il faut savoir choisir nos moments pour effectuer des jeux un peu plus à risque.

« Ça fait partie de l’apprentiss­age. Au début de la saison, si on m’avait dit que notre attaque massive accorderai­t 14 buts [elle est rendue à 11], mais qu’à la fin de l’année, elle aurait l’air de ce qu’elle est présenteme­nt, j’aurais payé cher », a soutenu St-Louis.

« C’est plus facile de corriger ce genre de trucs que de travailler pour donner à ton attaque massive l’allure souhaitée, a-t-il ajouté. Depuis un mois, le power play a l’air d’un power play .»

ENFIN MENAÇANTE

Il faut le lui accorder, ça. Le jeu du Canadien en supériorit­é numérique est beaucoup plus convaincan­t depuis quelques semaines. Depuis le 1er janvier, le Canadien a profité de cette situation dans 21,1 % des cas.

Un bond de pratiqueme­nt trois pour cent (18,3 %) par rapport aux 36 premiers matchs de la saison.

Et quand il ne marque pas, c’est rare qu’il ne présente aucune menace.

Ce fut le cas, la semaine dernière, contre les Coyotes lorsqu’à ses deux premières occasions, l’attaque massive du Canadien a passé pratiqueme­nt les deux minutes en territoire adverse. Ce fut encore le cas face aux Panthers, quand le Tricolore a décoché 11 tirs pendant qu’il jouait avec l’avantage d’un homme.

« Contre les Panthers, on a marqué seulement un but, mais on aurait pu en marquer plus. Notre avantage numérique était tellement bon. »

LES PREDS EN FEU

Toujours en quête d’une première victoire depuis le début de ce périple de quatre rencontres, le Canadien aura l’occasion de se reprendre en affrontant les Predators ce soir.

Encore une fois, la tâche ne s’annonce pas facile.

Les représenta­nts de la capitale du country ont remporté leurs huit derniers matchs. Menacés d’être exclus des séries il n’y a pas si longtemps, les Predators semblent bien en selle dans la position de deuxième équipe repêchée de l’Associatio­n de l’Ouest.

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PHOTO AFP Sam Reinhart affichait un large sourire après avoir marqué pour les Panthers en désavantag­e numérique, jeudi, en troisième période du duel opposant la formation floridienn­e au Canadien.

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