Pique-nique en plein mois de mars
Des records de chaleur ont encore été battus hier au Québec, dont à Montréal, où le mercure a atteint 13.8 °C
Des records de chaleur ont été battus partout au Québec, hier, si bien que des Montréalais n’ont pas tardé à sortir leur équipement de pique-nique bien plus tôt que d’habitude.
« Quand tu passes tout l’hiver à la maison, qu’il n’y a rien à faire, tu essaies de profiter des premières journées où il fait plus beau », a lancé Iurie Mazur.
Installé sur sa chaise de camping sur le gazon du parc Jarry, l’homme de 44 ans faisait griller des morceaux de porc marinés sur l’un des deux BBQ portatifs que lui et ses amis avaient apportés pour un pique-nique, hier après-midi.
Lui et de nombreux Montréalais profitaient pleinement de températures exceptionnellement douces, alors qu’un record de chaleur de 13,8 °C a été établi, selon Environnement Canada.
Le précédent sommet pour un 5 mars, soit 13,3 °C, avait été enregistré en 1964 dans la métropole.
Des records ont été atteints dans plusieurs autres régions du Québec, comme à Jonquière (14,1 °C), Baie-Comeau (7,3 °C) et Québec (10,9 °C)
POURQUOI PAS ?
Iurie Mazur et ses amis adorent installer leur BBQ portatif au parc Jarry, mais jamais jusqu’ici n’avaient-ils osé le faire en plein mois de mars.
« Il n’y a pas de soleil, mais il faut beau ! Un peu de vent, mais ce n’est pas grave. On aime manger en nature ».
Il s’est même étonné de ne pas voir d’autres gens faire comme lui. « On est tout seuls ? Pourquoi donc ? C’est interdit ? », a-t-il lancé à la blague.
Le parc Jarry était toutefois bondé de gens qui s’adonnaient à toutes sortes d’activités extérieures en pleine semaine de relâche.
Ahmdi Lamouchi, 29 ans, et son ami Mohammed Sedghiani, 27 ans, ont décidé de commencer tôt leur saison de ping-pong extérieur sur les tables prévues à cet effet.
« Habituellement, on joue l’été. On commence au mois d’avril. On s’est dit : il fait beau, pourquoi pas ? », a lâché M. Lamouchi.
DE COURTE DURÉE
L’hiver est toutefois loin d’avoir dit son dernier mot, car un système pourrait faire tomber des quantités « significatives » de neige un peu partout au Québec entre dimanche et lundi, a fait savoir Jean-Philippe Bégin, météorologue pour Environnement Canada.
« D’avoir des redoux prolongés suivis d’une tempête de neige en mars, on a déjà vu ça dans le passé », a-t-il souligné.
« D’avoir des températures aussi douces en décembre, janvier et février, et que ça se poursuive en mars, c’est surtout ça qui est exceptionnel. […] Avoir des hivers doux, il y en a eu avant, il y en aura toujours, mais on vient exacerber le tout avec les changements climatiques en ayant quelques degrés de plus, par exemple », a-t-il conclu.