Le Journal de Montreal

Trump rafle tout… ou presque

L’ex-président avait remporté hier soir les primaires dans une douzaine d’États, mais il a perdu le Vermont

- – Avec Anouk Lebel

AFP | Donald Trump dominait hier soir la course du célèbre « super mardi », accumulant les victoires tel un rouleau compresseu­r. Un pas de plus vers un match de revanche contre Joe Biden lors de la présidenti­elle.

« Ç’a été une grosse soirée. […] Ça n’a jamais été aussi concluant, c’était une journée et une soirée formidable », a lancé Donald Trump hier devant ses partisans réunis dans sa résidence de Mar-a-Lago, en Floride.

Au moment de mettre sous presse vers 23 h 30, l’ex-président de droite avait remporté les primaires républicai­nes dans douze États : le Texas, la Californie, la Virginie, la Caroline du Nord, l’Oklahoma, le Tennessee, l’Alabama, l’Arkansas, le Maine, le Massachuse­tts, le Minnesota et le Colorado.

Causant la surprise, sa rivale Nikki Haley a toutefois remporté le Vermont, privant Trump du grand chelem.

Des millions d’Américains étaient appelés aux urnes hier dans 15 États pour choisir le candidat républicai­n et le candidat démocrate en vue de l’élection présidenti­elle, en novembre.

DÉTRUIRE LA DÉMOCRATIE

L’actuel président Joe Biden, qui brigue aussi un second mandat, a dit que Trump était « déterminé à détruire notre démocratie ».

« Allons-nous continuer à aller de l’avant ou allons-nous permettre à Donald Trump de nous entraîner vers le chaos, la division, et l’obscuranti­sme qui ont défini son mandat ? » a-t-il questionné par voie de communiqué.

Si le « super mardi » est normalemen­t un moment crucial des primaires, le suspense n’était pas au rendez-vous cette année.

Du côté démocrate, Joe Biden, 81 ans, ne fait face à aucune opposition sérieuse. Il avait aussi remporté en fin de soirée dix États.

Ses deux principaux opposants, l’élu du Minnesota Dean Phillips et l’autrice Marianne Williamson, n’ont jamais vraiment suscité d’enthousias­me.

Chez les républicai­ns, plusieurs électeurs ne voyaient même pas la nécessité de continuer les primaires tant Nikki Haley semble promise à la défaite dans les sondages.

Les résultats d’hier pourraient accroître la pression pour qu’elle quitte la course.

LA NORMALITÉ APRÈS LE CHAOS

L’ancienne ambassadri­ce à l’ONU se posait comme la candidate qui saurait rétablir la « normalité » face au « chaos de Trump ».

N’empêche qu’au terme des primaires, Nikki Haley aura volé à Trump un grand nombre de votes, même dans les États qu’il a remportés, souligne Pierre Martin, professeur de science politique à l’Université de Montréal et chroniqueu­r au Journal.

« C’est un signe de dissension, de division à l’intérieur du parti qui ne peut pas être un bon signe pour l’élection générale », a-t-il expliqué.

Les primaires peuvent en théorie s’étirer jusqu’à l’été. Mais l’équipe Trump prévoit une victoire « le 19 mars » au plus tard, après des scrutins, notamment en Géorgie et en Floride.

 ?? ??
 ?? ??
 ?? PHOTOS AFP ?? 1. Donald Trump, le candidat républicai­n à la présidence, lors d’un rassemblem­ent hier soir avec ses partisans dans sa résidence de Mar-a-Lago, en Floride. 2. L’ancienne ambassadri­ce de l’ONU, Nikki Haley, est la principale rivale de l’ex-président. 3. Des électeurs américains déposaient hier leur bulletin dans un bureau de vote, en Virginie.
PHOTOS AFP 1. Donald Trump, le candidat républicai­n à la présidence, lors d’un rassemblem­ent hier soir avec ses partisans dans sa résidence de Mar-a-Lago, en Floride. 2. L’ancienne ambassadri­ce de l’ONU, Nikki Haley, est la principale rivale de l’ex-président. 3. Des électeurs américains déposaient hier leur bulletin dans un bureau de vote, en Virginie.

Newspapers in French

Newspapers from Canada