Biden veut plus d’aide à Gaza
Le président américain appelle le Hamas à un cessez-le-feu avant le ramadan
AFP | Le président américain, Joe Biden, a appelé hier le Hamas à accepter un cessez-le-feu à Gaza avant le ramadan, espérant faire avancer les négociations en vue d’une trêve dans la guerre avec Israël, qui ne pourront pas durer « indéfiniment », selon le mouvement islamiste palestinien.
« C’est dans les mains du Hamas », a déclaré M. Biden, qui a dit craindre une situation « très dangereuse », en particulier à Jérusalem, si les hostilités se poursuivaient pendant le mois saint de l’islam, qui débute le 10 ou le 11 mars.
Pour enrayer une crise humanitaire catastrophique, Joe Biden a également réclamé « plus d’aide » dans la bande de Gaza assiégée, estimant qu’Israël n’avait « pas d’excuses » pour restreindre l’entrée des convois attendant à la frontière avec l’Égypte.
Selon l’ONU, la famine est « quasiment inévitable » pour 2,2 millions d’habitants de Gaza, soit l’immense majorité de la population, l’aide humanitaire n’arrivant qu’au compte-gouttes.
Hier, l’armée jordanienne a annoncé avoir mené des largages d’aide humanitaire dans le nord de Gaza, sa plus importante opération depuis le début de la guerre, en coopération avec les ÉtatsUnis, la France et l’Égypte.
L’ONU a exhorté le monde à « inonder » Gaza d’aide pour sauver les enfants « qui commencent à mourir de faim » dans un territoire où le système de santé s’est effondré.
Quelque 8000 patients, dont les trois quarts sont des victimes de la guerre, nécessitent une évacuation sanitaire pour recevoir des soins adéquats, a souligné l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
FRAPPES ISRAÉLIENNES
Sur le terrain, les bombardements israéliens se sont poursuivis hier, notamment dans le sud de Gaza, faisant 97 morts en 24 heures, selon le ministère de la Santé du Hamas.
La ville de Rafah a une nouvelle fois été bombardée pendant la nuit et plusieurs frappes ont visé Khan Younès, plus au nord, où les combats au sol se poursuivent.
Ces frappes ont touché le secteur de l’Hôpital européen, dans le quartier de Hamad. Une frappe sur une maison a fait 16 morts, dont des enfants et un nouveau-né, selon les habitants et le ministère de la Santé du Hamas.
Dans la ville de Gaza (nord), des soldats israéliens ont ouvert le feu mardi sur une foule affamée qui s’était précipitée sur un convoi de camions chargés de farine, faisant des blessés, selon le ministère et des témoins. L’armée n’a pas confirmé ces informations.
Le 29 février, une bousculade accompagnée de tirs israéliens lors d’une distribution d’aide avait fait des dizaines de morts dans cette même ville.