Québec n’hésite pas à parler de désinformation
Ce n’est pas la faute du gouvernement s’il y a de la confusion à propos des règles sur l’affichage en français, se défend le cabinet du ministre Jean-François Roberge, qui estime que certains de ses adversaires font preuve de mauvaise foi.
« Oui », a répondu un porte-parole du cabinet du ministre de la Langue française quand on lui a demandé si de la désinformation circule à son avis à propos du projet de règlement sur l’affichage commercial en français.
« C’est malheureusement souvent le cas lorsqu’il est question, pour le Québec, de défendre sa spécificité et son visage français », a-t-il ajouté.
Mais le gouvernement n’a-til pas sa part de responsabilité dans la confusion autour des règles qu’il veut mettre en place ? « On peut toujours faire mieux », a convenu le cabinet de M. Roberge, avant de jeter l’opprobre sur ses adversaires.
PLUS DE BONNE FOI RÉCLAMÉE
« Ça va cependant prendre de la bonne foi et malheureusement, certains opposants semblent préférer propager des faussetés et cultiver la peur plutôt que de participer concrètement au débat », a-t-on indiqué, sans toutefois donner d’exemple précis.
Même si un expert du marketing qui accompagne des entreprises du Canada anglais dans leurs opérations au Québec soutient que les infographies du gouvernement ne suffisent pas tout à fait à faire comprendre les nuances du règlement qui est proposé, Québec dit avoir « produit des exemples clairs afin d’informer les Québécois des exigences à venir ».
« L’Office québécois de la langue française a également rencontré des dizaines d’entreprises depuis la publication du projet de règlement afin de leur expliquer les intentions du gouvernement », a ajouté le cabinet de M. Roberge.
Québec rappelle enfin que le règlement final « n’a pas encore été édicté », et que les commentaires qui ont été reçus sont en cours d’évaluation.