Ce cinéaste québécois vit la frénésie des Oscars
Vincent René-Lortie est à Los Angeles où son film Invincible est en nomination
Vincent René-Lortie flotte sur un nuage depuis que son film,
Invincible, a décroché, à la fin janvier, une nomination pour l’Oscar du meilleur court métrage de fiction. Au cours des dernières semaines, le jeune cinéaste québécois a eu la chance de côtoyer le gratin hollywoodien et même de piquer un brin de jasette avec un certain Steven Spielberg…
Ce « moment surréaliste » est survenu le 12 février alors que Vincent René-Lortie assistait au traditionnel dîner des nommés des Oscars, dans un hôtel de Beverly Hills. Plusieurs grands noms du cinéma hollywoodien étaient présents dans la salle, dont Martin Scorsese, Christopher Nolan, Margot Robbie, Mark Ruffalo, Emma Stone et Steven Spielberg.
« C’était impressionnant », confie le cinéaste de 30 ans au bout du fil depuis Los Angeles.
Même s’il était un peu intimidé,
Vincent René-Lortie ne s’est pas contenté d’observer la faune hollywoodienne. Accompagné de son producteur Samuel Caron et de la directrice de distribution Justine Baillargeon, le réalisateur québécois a pris son courage à deux mains pour aller à la rencontre du légendaire cinéaste américain Steven Spielberg.
« J’ai eu une belle discussion avec lui, relate-t-il. Il m’a parlé notamment des tournages qu’il a faits au Québec. Après la conversation, on lui a demandé si on pouvait prendre une photo avec lui. Tout de suite, il a pris notre téléphone pour prendre lui-même le “selfie” ! C’était un moment surréaliste ! Je peux dire que j’ai sur mon téléphone une photo qui a été prise par Steven Spielberg lui-même !
« J’ai aussi pu rencontrer Mark Ruffalo. C’est vraiment une journée dont je vais me souvenir pendant longtemps ! »
UNE HISTOIRE PERSONNELLE
Invincible a été retenu parmi les cinq films nommés cette année pour l’Oscar du meilleur court métrage de fiction, aux côtés notamment de La merveilleuse histoire de Henry Sugar, de Wes Anderson.
Basé sur une histoire vraie, Invincible revient sur les dernières 48 heures de la vie de Marc-Antoine Bernier, un jeune garçon de 14 ans qui se retrouve confronté à son besoin criant de liberté. Vincent René-Lortie s’est inspiré du décès prématuré d’un ami d’enfance pour écrire le scénario.
« En accompagnant le film dans des projections, je m’aperçois qu’il y a beaucoup de spectateurs qui se reconnaissent dans cette histoire. Je constate que c’est un film beaucoup plus universel que ce que je croyais au début », observe-t-il.
Dimanche soir, Vincent René-Lortie aura la chance de fouler le tapis rouge le plus prestigieux au monde pour assister à la 96e cérémonie des Oscars. Il pourra vivre cette expérience en gang puisqu’une quinzaine de membres de l’équipe de son film feront le voyage à Los Angeles pour assister à la cérémonie.
« On a loué un Airbnb pour toute la gang. J’ai des frissons juste à penser aux moments qu’on va vivre ensemble. Qu’on gagne ou qu’on ne gagne pas dimanche soir, on va tous être ensemble et ça va être magique », conclut-il.