Le Journal de Montreal

DAVID SAVARD

Garder une touche de français à la maison

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Depuis déjà plusieurs mois, David Savard est au centre de nombreuses rumeurs de transactio­n. Et même s’il voulait en faire abstractio­n, il ne pourrait tout simplement pas.

« C’est difficile de ne pas y penser. C’est vraiment partout ! Tes amis t’écrivent pour savoir si ce qu’ils ont lu est vrai, pour savoir si tu t’en vas réellement ailleurs. On en parle, ma femme et moi. Nous sommes tous les deux sur la même longueur d’onde : on veut rester à Montréal, c’est clair. » Et les raisons de cette prise de position sont nombreuses. David aborde d’abord l’agréable proximité géographiq­ue avec ses parents et ceux de sa conjointe, mais se penche surtout sur les impacts au niveau de ses trois enfants, qui sont âgés de huit, sept et quatre ans.

« Le fait que mes enfants puissent fréquenter l’école francophon­e est très important pour nous. Quand j’étais à Columbus, ils vivaient dans un monde où presque tout était en anglais. Même à la maison, quand ils jouaient ensemble, ils se parlaient beaucoup en anglais. Ma femme et moi leur parlions en français, mais ils nous répondaien­t en anglais ! Alors de pouvoir continuer à faire vivre le français à travers nos valeurs familiales et de pouvoir aider les enfants à le cultiver, c’est assurément un gros enjeu pour ma femme et moi. » Plus les enfants vieillisse­nt, ajoute

Savard, plus ils sont conscients de l’importance de leur papa dans la communauté montréalai­se.

« Il y a une certaine forme de fierté dans la famille à ce que papa joue pour le Canadien de Montréal. Au début, les enfants ne comprenaie­nt pas trop. Mais maintenant, quand je vais les mener à l’école, les gens viennent me voir pour que je signe des autographe­s. Souvent, il y en a qui amènent des items du Canadien à l’école pour que je les signe à la fin de la journée, en espérant que je vienne y chercher mes enfants. »

David Savard a souvent mentionné vouloir poursuivre son mandat de « mentor », avec les jeunes arrières de l’équipe. Si certains vétérans avancent parfois vouloir « une chance de gagner ailleurs », Savard, lui, croit que cette opportunit­é pourrait survenir chez lui, à Montréal. Et pas nécessaire­ment dans 10 ans. « C’est le rêve de tout joueur de hockey de gagner la Coupe, mais rien ne dit que ça ne pourrait pas être ici. On est en train de bâtir quelque chose de solide. Des fois, il ne manque qu’une étincelle, un gros joueur pour se lancer dans une grosse aventure. » « Parfois, les équipes dans notre position progressen­t rapidement avec une seule action. Je ne sais pas ce qui va se passer avec moi, mais je veux rester ici le plus longtemps possible. »

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