Le Journal de Montreal

MIKE MATHESON

Une anecdote qui veut tout dire

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Mike Matheson est actuelleme­nt bien implanté et très heureux dans la grande région métropolit­aine.

Il y habite avec son épouse, Emily Pfalzer, leur fils de trois ans, Hudson, et leur chien.

« On a notre petite routine. On marche beaucoup, on va au parc », décrit en souriant le défenseur gaucher.

À travers plusieurs discussion­s tenues depuis le début de la campagne, Matheson n’a jamais raté une occasion de rappeler à quel point sa famille représenta­it l’aspect le plus important de sa vie.

Vous devinerez donc qu’étant natif de Pointe-Claire, le numéro 8 est aux anges de pouvoir jouer à Montréal. « J’ai grandi ici et toute ma famille est ici. Je vois mes parents et mon frère très régulièrem­ent. De pouvoir les avoir près de mon fils et moi, c’est irremplaça­ble. » Matheson est bien au fait des rumeurs de transactio­ns le concernant. En tant que gars d’ici, avec l’immense couverture médiatique accordée au CH et pendant que les moyens technologi­ques (cellulaire, ordinateur­s, tablettes) sont de plus en plus présents dans nos vies, parvient-il malgré tout à se détacher du bruit extérieur ?

« C’est sûr que c’est difficile. Mais honnêtemen­t, et je te le dirais si ce n’était pas le cas, je ne regarde rien. Vraiment rien. Ma famille et mes coéquipier­s méritent le meilleur de moi et je ne veux pas me laisser distraire par tout ce qui peut se dire partout. Mes comptes de réseaux sociaux sont fermés. » Lorsqu’on lui demande d’essayer de nous illustrer ce que représente le Canadien de Montréal pour lui, Matheson livre cette anecdote :

« Je devais avoir neuf ou 10 ans et c’était le jour de ma fête. Mes parents m’ont dit qu’ils voulaient m’organiser un party ou une activité spéciale et m’ont demandé ce qui me ferait plaisir. Tout ce que je voulais faire, c’était de patiner au Centre Bell. C’était ma seule demande ! Évidemment et malheureus­ement, ce n’est pas quelque chose que tu peux juste organiser comme ça, donc ç’a finalement été impossible […] Mais la semaine passée, 20 ans plus tard, j’ai célébré mes 30 ans en affrontant les Coyotes de l’Arizona… au Centre Bell ! Je trouve ça assez fou quand je pense à tout ça. Pour moi, jouer ici, c’est juste vraiment, vraiment spécial. »

De souriant, le visage de l’arrière se durcit alors.

« Plusieurs personnes qui s’intéressen­t aux transactio­ns ne nous voient pas comme des humains, mais plutôt comme des numéros ou des valeurs marchandes. Mais il y a plus que le hockey, dans la vie. Si tes enfants fréquenten­t l’école, ça devient encore plus difficile de penser à bouger. En peu de temps, tu dois aussi trouver une nouvelle maison dans une ville que tu ne connais pas, mais aussi vendre une propriété où les tiens sont bien. Tout ça va plus loin que le sport. »

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PHOTOS D’ARCHIVES, MARTIN CHEVALIER ET MARTIN ALARIE, ET FOURNIE PAR PASCALE VALLÉE

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