Le Journal de Montreal

La Compagnie créole au pays du country

NASHVILLE | Au cours des dernières semaines, on a entendu les joueurs du Tricolore parler des mauvais bonds, de certaines malchances. Hier à Nashville, ils ont bénéficié du retour du balancier.

- jonathan.bernier@quebecorme­dia.com

Brendan Gallagher venait d’inscrire le Canadien à la marque lorsque David Savard, six secondes plus tard, a profité d’un rebond étrange de la rampe pour créer l’égalité. Le Canadien qui n’allait nulle part jusque-là en deuxième période a, dès lors, repris vie.

La troupe de Martin St-Louis a profité de cet élan pour l’emporter 4 à 3 en prolongati­on, mettant ainsi fin à la séquence de huit victoires des Predators.

La troisième fois aura donc été la bonne. Après deux revers en tirs de barrage pour amorcer ce voyage, le Canadien est finalement parvenu à remporter une rencontre en bris d’égalité.

Jake Allen a dû pousser un soupir de soulagemen­t en voyant Nick Suzuki inscrire le but gagnant, à l’aide d’un tir aussi vif que précis dans la lucarne. Le pauvre Néo-Brunswicko­is n’avait pas savouré la victoire depuis le 15 janvier. Son dernier gain sur une patinoire adverse remontait au 18 décembre à Winnipeg.

Comme le chantait la Compagnie créole, c’est bon pour le moral.

ARMIA SE PLACE EN VITRINE

Les auditions se poursuiven­t pour ceux qui pourraient se retrouver sous d’autres cieux d’ici vendredi. En tout cas, Joel Armia joue comme un attaquant qui ne détesterai­t pas se joindre à une équipe aspirante à la coupe Stanley au cours des prochaines heures.

Face aux Predators, le Finlandais s’est illustré défensivem­ent. À quelques occasions, son positionne­ment et celui de son bâton ont mis fin à une menace ou empêché des passes transversa­les.

En matinée, Martin St-Louis avait justement rappelé qu’une très grande portion d’une rencontre se joue sans la rondelle.

« Dans un match, tu as la rondelle 5 % du temps. Joel fait de bonnes choses quand il a la rondelle. Mais 95 % du temps, tu n’as pas la rondelle. Ça peut être également en zone offensive. Qu’est-ce que tu fais pendant ce temps-là ? Où vas-tu ? » a-t-il demandé.

Sur la glace du Bridgeston­e Arena, Armia semblait avoir la bonne réponse. Il a démontré qu’il pouvait bien lire le jeu offensivem­ent. En première période, un échec avant soutenu jusque derrière le filet de Juuse Saros a permis au Tricolore de maintenir une attaque en vie. Quelques secondes plus tard, Alex Newhook touchait le poteau.

Puis, en deuxième, il a su se placer adéquateme­nt dans l’espace libre pour accepter une passe et menacer le gardien adverse. Saros a dû sortir l’un des plus beaux arrêts de la mitaine de la soirée pour l’empêcher de marquer.

Oui, le gros numéro 40 s’est mis dans la vitrine. D’ailleurs, quel est le seul attaquant du Canadien, outre les trois membres du premier trio, à avoir atteint le plateau des 10 buts cette saison ? Le bon Joel.

UN TRIO ÉTOURDISSA­NT

Évidemment, on n’accorde pas trois buts sans qu’un truc ne cloche. Mardi, les défenseurs du Canadien ont constaté qu’il y a quelque chose de beaucoup plus étourdissa­nt dans la capitale du country que la chorégraph­ie du achy breaky heart ou du boot scootin boogie.

Jordan Harris et Jayden Struble, dans un premier temps, de même que Kaiden Guhle et Mike Matheson ont attrapé le tournis en tentant de contenir Filip Forsberg, Ryan O’Reilly et Gustav Nyquist, les rapides et agiles membres du premier trio des Predators.

Souvent confrontés à la quatrième unité et à la troisième paire de défenseurs montréalai­se, les membres de ce trio ont marqué à tour de rôle.

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Joel Armia.

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