La saleté à Montréal choque les touristes
La Ville dit avoir déjà entamé le ménage du printemps
Les déchets qui jonchent les rues de Montréal après la fonte des neiges choquent les touristes, alors que la Ville assure que les cols bleus sont déjà à pied d’oeuvre pour les ramasser.
« Ça nous a surpris, c’est presque aussi sale que Paris ! » a lancé au Journal Hervé Floch devant les déchets qui s’accumulent au pied des bancs publics du Plateau-Mont-Royal.
« Ça donne envie de prendre son sac de plastique et de tout ramasser », a renchéri sa femme, Stella Floch. Le couple est venu de Bretagne et visite la métropole pour la première fois avec ses deux filles.
De nombreux reportages font état des déchets révélés par la fonte précoce de la neige, comme c’est le cas dans ce quartier prisé des touristes.
« Les sacs de recyclage, on les met directement sur le trottoir alors ce n’est pas très propre. On pourrait très bien avoir un bac », a suggéré William Drolet, qui habite le quartier.
La Ville promet de devancer ses opérations de nettoyage du printemps.
« Les cols bleus sont déjà sortis », a assuré l’élue responsable du dossier au comité exécutif, Maja Vodanovic, en entrevue à LCN.
« On n’a pas tout l’équipement [pour le moment]. On s’en sert pour déneiger, pour déglacer. Tout ça doit être transformé pour faire le ménage du printemps », a-t-elle toutefois ajouté.
Ces efforts sont insuffisants pour l’opposition à l’Hôtel de Ville.
« Ce qu’on demande, c’est une brigade de propreté déployée à longueur d’année dans les 19 arrondissements 7 jours sur 7, 365 jours par année », a déclaré Stéphanie Valenzuela, porte-parole en matière d’environnement pour Ensemble Montréal.
PAS MAGIQUE
La Société de développement commercial du centre-ville a déjà mis sur pied sa propre brigade de sept personnes en collaboration avec l’Arrondissement de Ville-Marie, 12 mois par année.
« La propreté, ce n’est pas magique, ça prend du jus de bras. On n’a pas besoin d’attendre que la machinerie soit disponible. On a des hommes et des femmes avec un balai qui torchent », s’est félicité Glenn Castanheira, directeur général de Montréal centre-ville.
« Si c’est déjà propre, c’est plus facile à garder propre, vous y pensez à deux fois avant de jeter votre boîte de pizza par terre », a-t-il ajouté.