Un fraudeur d’aînés sans pitié déjà libre
Même s’il n’a pas vraiment travaillé sur lui en détention
Un fraudeur sans scrupule qui avait « saigné à blanc » des aînés vulnérables pour près de 900 000 $ est déjà sorti du pénitencier, même s’il n’a purgé que la moitié de sa peine de 7 ans et demi d’incarcération et qu’il n’a pas fait trop d’efforts pour se remettre sur le droit chemin.
« La transparence et l’honnêteté ne sont pas vos plus grands atouts. Peu de progrès ont été réalisés, vous ne vous êtes pas engagés dans votre plan de réhabilitation », a commenté la Commission des libérations conditionnelles du Canada [CLCC] à propos de Richard Chandroo.
Juste après, l’organisme concluait toutefois que malgré son « faible potentiel de réinsertion sociale », il méritait d’être libéré afin d’aller vivre en maison de transition pour les prochains mois.
Ainsi, le fraudeur de 49 ans n’aura passé que trois ans et demi derrière les barreaux pour ses fraudes qui ont laissé des aînés sans le sou. Spécialisé dans les fraudes d’héritages, il mêlait de vrais et faux documents pour mettre ses proies en confiance.
Cela lui permettait de convaincre ses victimes de lui prêter de l’argent pour lui permettre de toucher un héritage, mais bien évidemment, ses promesses de remboursement n’étaient jamais honorées.
ELLES ONT TOUT PERDU
En tout, il a fait trois victimes, toutes octogénaires, qui ont perdu pratiquement toutes leurs économies.
« C’est un manipulateur rusé prêt à tout pour saigner à blanc ses victimes », avait dit le juge Salvatore Mascia en le condamnant.
Quand il avait obtenu une semi-liberté en novembre dernier, il a rapidement été arrêté pour un vol de pneus d’hiver chez un garagiste. Il était alors à bord d’une voiture, même si conduire lui était interdit. Dans ce dossier, la Couronne est toujours en train d’évaluer s’il devrait être accusé.
Sauf que dans tous ses déboires, Chandroo n’aurait pas commis de gestes physiques violents. Et comme il s’agit du critère pour obtenir une libération conditionnelle, le fraudeur a quand même pu quitter l’austérité du pénitencier.
Chandroo doit d’ailleurs toujours rembourser ses victimes, faute de quoi il devra être incarcéré pendant deux ans.
Et une fois qu’il aura payé sa dette envers la société, il devrait être déporté puisqu’il n’est pas citoyen canadien.