La rivale de Trump se retire de la course
Joe Biden a appelé ses partisans à se rallier derrière lui
WASHINGTON | (AFP) Nikki Haley a annoncé hier mettre un terme à sa campagne pour l’investiture républicaine en vue de l’élection présidentielle américaine, laissant ainsi le champ libre à l’ex-président Donald Trump.
« C’est maintenant à Donald Trump de mériter les voix de ceux, dans notre parti et au-delà, qui ne l’ont pas soutenu et j’espère qu’il va le faire », a lancé Nikki Haley depuis Charleston, ville de l’État de Caroline du Sud dont elle a été gouverneure.
La républicaine de 52 ans, ancienne ambassadrice américaine à l’ONU, a été largement défaite mardi durant les primaires du Super Tuesday.
De son côté, l’ex-président Trump a remporté 14 des 15 États en jeu chez les républicains.
Donald Trump et l’actuel président Joe Biden ont tous les deux appelé les électeurs de Nikki Haley à les rejoindre.
L’ancien président, qui devrait être désigné comme le candidat républicain lors de la convention du parti cet été, a invité les partisans de Nikki Haley à rallier « le plus grand mouvement de l’histoire » des États-Unis.
L’actuel président démocrate, lui aussi quasiment assuré d’être au rendez-vous de la présidentielle de novembre pour son parti, a affirmé qu’il y avait « une place pour eux » dans son camp.
Joe Biden a par ailleurs salué le « courage » de la candidate républicaine pour avoir défié Donald Trump.
PAS DE DIFFÉRENCES MAJEURES
En réalité, les programmes de Haley et de Trump ne se différencient guère, sauf sur l’Ukraine, que Nikki Haley veut continuer à soutenir massivement face à l’invasion russe.
Trump se targue de pouvoir jouer les médiateurs entre Kyïv et Moscou.
Après avoir longtemps ménagé celui qui l’a nommée en 2017 au prestigieux poste d’ambassadrice aux Nations unies malgré son absence d’expérience internationale, Nikki Haley lâchait enfin ses coups.
Elle reproche à Donald Trump de s’acoquiner avec des « dictateurs » en faisant bon marché des alliés historiques des États-Unis.
« Notre monde est en feu à cause du désengagement américain », a-t-elle réaffirmé hier.
« Si nous nous désengageons davantage, il y aura encore plus de guerres, pas moins », a-t-elle ajouté, en allusion au discours volontiers isolationniste de son adversaire.