Réel danger avec les GPS d’avions piratés
Des appareils ont été victimes de cyberattaques en vol
AGENCE QMI | Il y a un danger réel avec les faux signaux GPS, estime un expert en aviation au lendemain de révélations faites par le Bureau d’enquête selon lesquelles des pilotes ont vu leurs systèmes GPS piratés en plein vol dans les derniers mois.
Au micro de QUB, le président de Chrono Aviation, Vincent Gagnon, a dit craindre que des appareils ne soient détournés de leur route initiale pour traverser des frontières de manière irrégulière.
Si cela se produisait, nul ne peut prédire la réaction de la défense nationale.
Une tragédie similaire a d’ailleurs eu lieu le 8 janvier 2020 alors que l’Iran avait abattu un avion transportant près de 180 civils. Téhéran avait reconnu son erreur trois jours plus tard.
Mardi, le Bureau d’enquête révélait qu’un avion d’Air Canada ainsi que des appareils fabriqués par Bombardier ont récemment vu leur système de positionnement GPS piraté par des cyberattaques alors qu’ils se trouvaient en plein vol.
AU MOYEN-ORIENT ET EN ASIE
Ces incidents sont survenus au-dessus du Moyen-Orient et du sud de l’Asie.
Le pilote d’expérience Vincent Gagnon se veut tout de même rassurant : « Si les positions ne coordonnent plus, on a un signal dans le poste de pilotage, a-t-il expliqué. Les pilotes comparent les données et peuvent comprendre qu’il se passe quelque chose d’anormal. »
Selon lui, les appareils modernes sont munis d’une multitude de systèmes qui permettent de manoeuvrer malgré une certaine défaillance, mais il n’en demeure pas moins qu’un humain doit d’abord et avant tout repérer l’anomalie afin de prendre les actions nécessaires pour corriger le vol.
« C’est une preuve que ça prend un humain derrière les commandes », a ajouté M. Gagnon.
LE MOYEN LE PLUS SÛR
Quant à la possibilité d’une collision entre deux appareils, le président de Chrono Aviation croit que la population n’a pas à s’inquiéter de cette éventualité, les appareils étant équipés d’un système permettant aux avions de communiquer directement entre eux.
« Ça reste le moyen de transport le plus sûr », a-t-il souligné.