« C’est comme si Québec perdait son Carnaval »
— Normand Brathwaite
AGENCE QMI | L’animateur et humoriste Normand Brathwaite s’est montré très attristé par les déboires financiers de Juste pour rire, forcé de sabrer 75 postes et d’annuler l’édition 2024 de son célèbre festival.
« Je trouve ça très grave […] Je vais faire une comparaison boiteuse, mais c’est un peu comme si le Carnaval de Québec disparaissait de Québec », s’est ému M. Brathwaite en entrevue à LCN.
L’humoriste s’est montré d’autant plus surpris par la nouvelle que, lorsqu’il avait participé à L’ultime gala l’an dernier, il avait eu l’impression que Juste pour rire s’engageait dans la voie du renouveau.
« Je ne sais pas qui va sauver ça. Contrairement à la légende urbaine, je n’en ai pas les moyens, mais j’aimerais travailler en groupe avec des gens pour sauver ça, absolument. C’est primordial pour la ville de Montréal », a affirmé le vétéran du festival.
IMAGE ET ÉCONOMIE
Le festival Juste pour rire était à la fois une vitrine culturelle et touristique pour Montréal, a rappelé Normand Brathwaite en faisant référence à l’intérêt que son pendant anglophone, Just for Laughs, suscitait chez les Américains « avec Jay Leno et tous les gens qui sont venus ici ».
Un constat partagé par Gaëtan Namouric, fondateur et stratège de Perrier Jablonski, qui évoque aussi l’importance du festival sur le plan économique.
« C’est un festival important pour l’humour, mais c’est aussi un festival important pour l’économie. Un été, c’est huit semaines. Le [festival], c’est deux semaines sur ces huit semaines-là. C’est un gros trou dans le calendrier de Montréal », a évoqué M. Namouric.
« Un humoriste qui monte sur scène et fait rigoler des gens dans une salle, eh bien, il va remplir cette salle, il va remplir des taxis, il va remplir des restaurants et des hôtels. C’est toute une chaîne économique. […] On ne peut pas perdre ça, ce sont des millions de dollars », a-t-il poursuivi.