« Aucune limite » au soutien de la France à l’Ukraine, dit Macron
AFP | Le président français, Emmanuel Macron, a affirmé qu’il n’y avait « aucune limite » ni « ligne rouge » au soutien de la France à l’Ukraine, selon des chefs de parti politique qu’il a reçus hier, réitérant ainsi une position jugée « irresponsable » par l’opposition et dénoncée par la Russie.
Le chef de l’État a expliqué qu’il « fallait soutenir Kyïv quoi qu’il en coûte », a affirmé le coordinateur du parti de la gauche radicale La France insoumise, Manuel Bompard, en faisant part de son « inquiétude ».
« Le président de la République est prêt à un soutien sans limites et, semble-t-il, jusqu’au-boutiste à l’Ukraine », « il n’y a aucune limite et aucune ligne rouge », a aussi déploré Jordan Bardella, le président du parti Rassemblement national.
Emmanuel Macron a placé l’Ukraine au centre du débat politique national depuis qu’il a affirmé, le 26 février, que l’envoi en Ukraine de troupes au sol ne devait pas « être exclu », au nom d’une « ambiguïté stratégique », et que tout serait fait pour que la Russie perde cette guerre.
REPRENDRE « L’INITIATIVE »
Le président français « continue d’augmenter le niveau d’implication directe de la France » dans le conflit en Ukraine, a fustigé hier le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, sur Telegram.
Les Européens et les Américains se sont jusqu’à présent largement démarqués de la position française, mais Emmanuel Macron, qui a organisé la semaine dernière une conférence internationale de soutien militaire à l’Ukraine, la juge nécessaire pour reprendre « l’initiative » face aux Russes.
Vingt-huit pays ont participé hier à une nouvelle réunion consacrée au soutien à l’Ukraine, organisée par la France.
L’Ukraine, plusieurs États membres de l’Union européenne, le Royaume-Uni, les États-Unis et le Canada étaient représentés à cette rencontre en visioconférence.
Les pays ont planché sur huit chantiers : augmentation des livraisons de munitions à l’Ukraine, principes de déstockage, cyberdéfense, protection de la frontière de l’Ukraine avec la Biélorussie, protection des États vulnérables, déminage, production industrielle en Ukraine et la « 9e coalition » sur les frappes à l’arrière de la ligne de front.