Le contrat du nouveau toit du Stade olympique à Pomerleau et Canam
L’entente de gré à gré est d’une valeur d’un peu moins de 730 millions de dollars
Ce sont les géants de la construction Pomerleau et Canam qui ont obtenu le lucratif contrat de près de 730 millions $ pour effectuer les travaux de remplacement du toit du Stade olympique de Montréal.
L’entente de gré à gré a été rendue publique, hier matin, sur le système électronique d’appels d’offres du gouvernement du Québec.
Le montant total du contrat obtenu par GCPC, une coentreprise formée par les géants Pomerleau et Canam, s’élève à 729 312 450 $. Avec les dépenses qui ont déjà été réalisées, le coût global du projet atteint 870 millions $.
Ce prix inclut le démantèlement de la structure actuelle ainsi que la conception, la construction et la mise en service d’un nouveau toit et d’un nouvel anneau technique.
Ces travaux « seront réalisés à prix cible avec partage des économies et dépassements de coûts par rapport à ce prix cible, selon un mode préconisant une approche collaborative dite sans égard à la responsabilité, en vertu de laquelle les parties renoncent à se poursuivre », est-il indiqué dans la fiche.
INSPECTION ANNUELLE INCLUSE
Le contrat prévoit également que le contractant sera responsable d’inspecter annuellement la nouvelle infrastructure et d’en réparer les éléments défectueux le cas échéant, « à ses frais s’ils font l’objet d’une garantie et aux frais du Parc olympique dans les autres cas », précise le document.
Au début du mois de février, la ministre du Tourisme, Caroline Proulx, a annoncé que la nouvelle structure serait fixe et rigide, et qu’elle aurait une durée de vie utile d’une cinquantaine d’années. Québec prévoit que le nouveau toit sera complété en 2027 et donc que les travaux prendront environ quatre ans.
S’il n’y a pas de nouveau délai, la saga du remplacement du toit du Stade aura à ce moment occupé le gouvernement québécois pendant 10 ans.
Rappelons que ce projet a été annoncé par les libéraux de Philippe Couillard en 2017 et que la nouvelle structure devait initialement être livrée en 2022.
À l’époque, on évoquait des coûts de 200 à 250 millions de dollars.
PAS LE DERNIER CHANTIER OLYMPIQUE
Ce contrat n’est toutefois pas le signe que les contribuables québécois en ont fini de payer pour des travaux au Stade olympique, comme le soulignaient des experts dans Le Journal il y a quelques semaines.
L’un d’entre eux, le professeur de génie civil à Polytechnique Bruno Massicotte, expliquait alors qu’il est « à peu près certain » que d’autres travaux seront nécessaires après l’ajout d’un toit neuf sur un bâtiment qui aura bientôt 50 ans.
« Après avoir installé le toit et payé les dépassements de coûts d’usage, je ne serais pas surpris qu’il faille ajouter entre 200 millions $ et 300 millions $ de travaux, ne seraitce que pour maintenir l’ouvrage de béton en bonne santé et rendre l’ensemble plus attrayant », plaidait M. Massicotte.