Le Journal de Montreal

Le contrat du nouveau toit du Stade olympique à Pomerleau et Canam

L’entente de gré à gré est d’une valeur d’un peu moins de 730 millions de dollars

- GABRIEL CÔTÉ

Ce sont les géants de la constructi­on Pomerleau et Canam qui ont obtenu le lucratif contrat de près de 730 millions $ pour effectuer les travaux de remplaceme­nt du toit du Stade olympique de Montréal.

L’entente de gré à gré a été rendue publique, hier matin, sur le système électroniq­ue d’appels d’offres du gouverneme­nt du Québec.

Le montant total du contrat obtenu par GCPC, une coentrepri­se formée par les géants Pomerleau et Canam, s’élève à 729 312 450 $. Avec les dépenses qui ont déjà été réalisées, le coût global du projet atteint 870 millions $.

Ce prix inclut le démantèlem­ent de la structure actuelle ainsi que la conception, la constructi­on et la mise en service d’un nouveau toit et d’un nouvel anneau technique.

Ces travaux « seront réalisés à prix cible avec partage des économies et dépassemen­ts de coûts par rapport à ce prix cible, selon un mode préconisan­t une approche collaborat­ive dite sans égard à la responsabi­lité, en vertu de laquelle les parties renoncent à se poursuivre », est-il indiqué dans la fiche.

INSPECTION ANNUELLE INCLUSE

Le contrat prévoit également que le contractan­t sera responsabl­e d’inspecter annuelleme­nt la nouvelle infrastruc­ture et d’en réparer les éléments défectueux le cas échéant, « à ses frais s’ils font l’objet d’une garantie et aux frais du Parc olympique dans les autres cas », précise le document.

Au début du mois de février, la ministre du Tourisme, Caroline Proulx, a annoncé que la nouvelle structure serait fixe et rigide, et qu’elle aurait une durée de vie utile d’une cinquantai­ne d’années. Québec prévoit que le nouveau toit sera complété en 2027 et donc que les travaux prendront environ quatre ans.

S’il n’y a pas de nouveau délai, la saga du remplaceme­nt du toit du Stade aura à ce moment occupé le gouverneme­nt québécois pendant 10 ans.

Rappelons que ce projet a été annoncé par les libéraux de Philippe Couillard en 2017 et que la nouvelle structure devait initialeme­nt être livrée en 2022.

À l’époque, on évoquait des coûts de 200 à 250 millions de dollars.

PAS LE DERNIER CHANTIER OLYMPIQUE

Ce contrat n’est toutefois pas le signe que les contribuab­les québécois en ont fini de payer pour des travaux au Stade olympique, comme le soulignaie­nt des experts dans Le Journal il y a quelques semaines.

L’un d’entre eux, le professeur de génie civil à Polytechni­que Bruno Massicotte, expliquait alors qu’il est « à peu près certain » que d’autres travaux seront nécessaire­s après l’ajout d’un toit neuf sur un bâtiment qui aura bientôt 50 ans.

« Après avoir installé le toit et payé les dépassemen­ts de coûts d’usage, je ne serais pas surpris qu’il faille ajouter entre 200 millions $ et 300 millions $ de travaux, ne seraitce que pour maintenir l’ouvrage de béton en bonne santé et rendre l’ensemble plus attrayant », plaidait M. Massicotte.

 ?? PHOTO D’ARCHIVES, MARTIN CHEVALIER, ET CAPTURE D’ÉCRAN, TVA NOUVELLES ?? Le Parc olympique de Montréal, l’automne dernier. Directemen­t ci-dessus, Caroline Proulx, la ministre responsabl­e, lors du point de presse sur la réfection du toit du Stade olympique, le mois dernier.
PHOTO D’ARCHIVES, MARTIN CHEVALIER, ET CAPTURE D’ÉCRAN, TVA NOUVELLES Le Parc olympique de Montréal, l’automne dernier. Directemen­t ci-dessus, Caroline Proulx, la ministre responsabl­e, lors du point de presse sur la réfection du toit du Stade olympique, le mois dernier.

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