Le Journal de Montreal

DERNIER APPEL

Le CH pourrait-il échanger Allen, Savard, Armia ou Pearson ?

- Jonathan.bernier@quebecorme­dia.com

RALEIGH | Nous y voilà à cette date limite des transactio­ns. Ce fameux jour lors duquel, peu après 15 h, plusieurs joueurs pourront soupirer de soulagemen­t en téléphonan­t à la compagnie de déménageme­nt pour annuler leur location d’un camion cube.

Chez le Canadien, ça risque d’être le cas des principaux suspects dont le nom fut mentionné au cours des dernières semaines. Surtout que pour chacun d’eux – Jake Allen, David Savard, Joel Armia et Tanner Pearson – Kent Hughes devra exercer une rétention de salaire pour convaincre un autre directeur général de danser avec lui. Ce qu’il n’est apparemmen­t pas prêt à faire.

DAVID SAVARD

Par ailleurs, le marché ne semble pas favorable aux vendeurs. La situation des défenseurs le démontre bien.

Déjà que Hughes n’est pas chaud à l’idée d’échanger David Savard, il a dû être complèteme­nt refroidi en voyant ce que ses homologues ont reçu en retour de défenseurs similaires à son vétéran.

À commencer par la transactio­n impliquant Chris Tanev, l’arrière de qui Savard se rapproche le plus dans la liste des prises possibles. Dans une transactio­n à trois équipes, les Flames ont obtenu un choix de deuxième tour (2024) et un choix conditionn­el de troisième tour (2026) en plus de devoir retenir 50 % de son salaire de 4,5 M$.

À partir de là, il était clair que Savard ne rapportera­it pas plus qu’une sélection de deuxième ou troisième ronde.

Le défenseur qui, au cours du dernier mois, a répété à maintes reprises qu’il voulait demeurer à Montréal verra son voeu exaucé.

JAKE ALLEN

On entend à travers les branches que le téléphone de Kent Hughes n’a pas sonné une seule fois pour Jake Allen. Faut-il s’en surprendre ?

Le gardien de 33 ans est sur la pente descendant­e depuis trois saisons. Cette année, c’est pire que pire. Son taux d’efficacité de ,892 le place à l’avant-dernier rang des 49 gardiens qui ont vu de l’action dans au moins 21 matchs. Quant à sa moyenne de 3,65, elle lui permet de gagner un rang (47e) dans le même échantillo­n d’hommes masqués.

Ce n’est pas le genre de statistiqu­es à faire saliver un directeur général à la recherche d’un gardien auxiliaire fiable en vue des séries éliminatoi­res. Surtout quand il constate qu’il vaudra encore 3,85 M$ sur une masse salariale pour la campagne 2024-2025.

D’ailleurs, s’il y avait encore un mince espoir que ça se produise, le dernier coup de masse a été donné hier après-midi quand les Hurricanes ont placé le nom d’Antti Raanta au ballottage.

Les statistiqu­es du Finlandais n’ont rien pour se taper la tête sur les murs, mais réclamer gratuiteme­nt un gardien qui touche un salaire de seulement 1,5 M$ sur un contrat qui vient à échéance en juillet, c’est déjà pas mal plus avantageux que de s’informer sur la disponibil­ité d’Allen.

JOEL ARMIA

Le bon Joel est ressuscité des morts depuis quelques semaines. Assez pour attirer l’oeil d’un directeur général en quête d’un attaquant utile défensivem­ent tout en étant capable de toucher la cible à l’occasion ? Hmmm ! À 3,4 M$ pour encore une autre saison, rien n’est moins sûr.

Le Kraken de Seattle a trouvé preneur pour Alex Wennberg en retour de deux choix au repêchage (2e tour en 2024 et conditionn­el de 4e tour en 2025) et 50 % de son salaire.

L’impact salarial du Finlandais est moins élevé que celui de Wennberg, mais l’avantage de ce dernier, c’est que son contrat se termine en juillet.

Même dans le cas où Hughes accepterai­t de retenir une portion de salaire, il obtiendrai­t quoi en retour ? Un choix de troisième tour ? Un choix de quatrième tour ?

À ce prix-là, vaut peut-être mieux le garder à Montréal et espérer qu’il amènera à la prochaine saison la combativit­é et la constance qu’il démontre depuis quelque temps.

TANNER PEARSON

Du quatuor, il est probableme­nt celui qui avait réservé son camion de déménageme­nt depuis le plus longtemps. À Nashville, plus tôt cette semaine, il n’a pas caché qu’il aimerait obtenir une autre occasion de remporter une deuxième coupe Stanley.

Le pauvre l’aurait eue, cette année, si les Canucks ne l’avaient pas envoyé à Montréal avant le début de la saison en retour de Casey DeSmith et d’un choix de troisième tour en 2025.

Blessé à une main, Pearson souhaitait profiter de son passage à Montréal pour ramener sa valeur à la hausse et attirer le regard d’une équipe aspirant aux grands honneurs.

Ça semblait bien parti jusqu’à ce qu’il se blesse au haut du corps en bloquant un tir au début du mois de décembre. Son absence de 19 matchs l’a plutôt refroidi. Il n’a marqué qu’un but et a récolté deux passes depuis son retour.

Pas de quoi faire fluctuer l’achalandag­e sur la page Marketplac­e du Canadien.

On peut s’attendre à quelques transactio­ns mineures, comme celle qui a amené Jacob Perreault à Laval hier. Toutefois, à l’exception de quelques jeunes qui pourraient obtenir des essais avec le grand club en cours de route, le Tricolore présentera la même formation, semblable à celle qu’il nous a présentée, pour les 19 derniers matchs de la saison.

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PHOTO D’ARCHIVES, MARTIN CHEVALIER ET MARTIN ALARIE Il serait étonnant que le Canadien soit très actif sur le marché des transactio­ns aujourd’hui. Jake Allen, David Savard, Joel Armia et Tanner Pearson seraient les joueurs les plus susceptibl­es de partir... même s’il ne faudrait pas se surprendre que les quatre terminent la saison à Montréal.

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