Le Journal de Montreal

Le Canadien à bout de ressources

- Jonathan.bernier@quebecorme­dia.com

RALEIGH | Une fois de plus, le Canadien a vendu chèrement sa peau. Encore une fois, il a tenu tête à une formation de qualité. Mais cette fois, il a manqué de jus.

Face aux Hurricanes, une équipe qui applique une pression sans relâche, il était normal que le Tricolore manque d’énergie un moment donné. Surtout à la fin d’un éreintant voyage de huit jours comme il le terminait, hier soir, au PNC Arena.

La troupe de Martin St-Louis est demeurée à proximité des Hurricanes pendant 40 minutes. Puis, elle s’est fait semer. Résultat, le Canadien s’est incliné 4 à 1.

Sur le plan de l’énergie, le Tricolore n’a pas aidé sa cause en offrant quelques supériorit­és numériques à la troisième plus dangereuse attaque massive du circuit. Ça aussi, ça brûle du gaz.

Ça explique pourquoi Samuel Montembeau­lt a fait face à 18 lancers en troisième période.

VOYAGE RÉUSSI

Peu importe le pointage final de ce match, le Canadien peut rentrer à Montréal la tête haute. La troupe de Martin St-Louis a été dans le coup dans chacune des quatre rencontres. Quatre affronteme­nts face à des formations de premier plan.

Avant de quitter Montréal, la semaine dernière, l’entraîneur-chef du Canadien avait comparé les arrêts à Sunrise, à Tampa et à Raleigh au Amen Corner du célèbre Augusta National. Là où les golfeurs du tournoi des Maîtres peuvent se perdre.

Contrairem­ent aux joueurs de la PGA, l’issue du parcours du Tricolore est déjà connue. Néanmoins, cette récolte de quatre points sur une possibilit­é de huit en terrain hostile permettra au groupe d’affronter les 19 derniers matchs de la saison avec confiance.

« Ce voyage était un bon test pour notre équipe. On voulait voir ce que notre jeu d’ensemble allait avoir l’air face à ces grosses équipes », a déclaré St-Louis en matinée.

« Notre rendement est encouragea­nt pour le reste de la saison », a-t-il également mentionné.

RÉSISTANCE NOTABLE

Fidèles à leur habitude, les Hurricanes ont appliqué une pression féroce dans le territoire du Tricolore. Cette même pression qui, il n’y a pas si longtemps, empêchait le Tricolore de sortir de sa zone chaque fois qu’il se présentait au PNC Arena.

Cette fois, mis à part les trois ou quatre premières minutes que les Montréalai­s ont prises pour s’ajuster, la résistance fut quand même notable. Jusqu’à ce qu’il ne casse en troisième.

Comme dernier rempart, Montembeau­lt a fait un travail colossal. Même avec deux tirs dans le masque en l’espace d’une quarantain­e de secondes, en deuxième période, il est demeuré de glace face à la circulatio­n lourde.

Joshua Roy a ajouté d’autres arguments à son plaidoyer pour une extension de séjour avec le Canadien. Il a fait bouger les cordages dans un deuxième match de suite.

Il l’a de nouveau fait en début de troisième période, mais les arbitres ont convenu qu’Alex Newhook avait nui au travail de Frederik Andersen.

LES PARTICULAR­ITÉS DE LA DATE LIMITE

À l’approche de la date limite des transactio­ns, il y a toujours des mouvements de personnel qu’on ne voit pas en temps normal. On en a noté deux du côté des Hurricanes.

D’abord, Michael Bunting a été laissé de côté par crainte qu’il se blesse et, par conséquent, mette fin aux possibilit­és de transactio­n avec les Penguins pour les services de Jake Guentzel.

Puis, Brendan Lemieux a affronté le Canadien, même si son nom avait été placé au ballottage plus tôt dans la journée.

Chez le Canadien, tout était au beau fixe.

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Joshua Roy

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