Prison pour un chauffard qui a fauché une vie
En plus, son permis de conduire était suspendu au moment du drame
Un chauffard qui a causé une collision mortelle alors qu’il roulait trois fois la limite permise avec un permis suspendu à Terrebonne en 2021 écope de quatre ans et huit mois de prison.
Le 18 août 2021, vers 3 h du matin, des policiers garés dans le stationnement d’un magasin à grande surface du boulevard Laurier, à Terrebonne, ont suivi un véhicule qui semblait rouler à haute vitesse.
Le conducteur du Mazda 5, Michael St-Denis Vaudry, a finalement frappé à vive allure celui d’André Lavergne à une intersection. Le père de famille de 55 ans amorçait un virage vers la gauche après avoir fait son arrêt obligatoire.
Quelques mètres avant la collision, l’automobiliste de 34 ans roulait à une vitesse estimée à 148 km/h dans une zone de 50 km/h.
« L’intrusion du Mazda 5 dans l’habitacle du Mitsubishi [d’André Lavergne] est d’une telle amplitude qu’elle provoque une déformation majeure de la carrosserie ainsi qu’un déplacement du volant vers la porte côté passager avant », peut-on lire dans le résumé conjoint des faits, déposé en décembre 2022.
Il avait alors plaidé coupable au palais de justice de Laval à une accusation de négligence criminelle causant la mort.
75 MÈTRES PLUS LOIN
La voiture de la victime a été retrouvée encastrée dans la clôture et le cabanon d’une résidence 75 mètres plus loin.
Le décès de M. Lavergne, qui avait subi de nombreuses fractures lors de l’impact, a été constaté en centre hospitalier quelques heures plus tard.
« C’est dur à avaler d’un coup, on dirait une mauvaise blague ou une histoire qu’on entend juste aux nouvelles », s’est remémoré le fils de la victime, Jeyson Lavergne, lors d’une audience le mois dernier.
Le véhicule de l’accusé a pour sa part été localisé par les policiers, grimpé sur un bloc de ciment, le devant complètement démoli.
Lors de son interrogatoire, St-Denis Vaudry a admis ne pas avoir de permis valide à cause d’amendes impayées.
De la métamphétamine a été retrouvée dans son véhicule. Il a reconnu « consommer des speeds pour l’aider à fonctionner ».
REPRISE EN MAIN
À la suite des accusations, St-Denis Vaudry a complété une thérapie fermée de six mois afin de l’aider contre sa dépendance aux stupéfiants. Il ne consomme plus de drogues de synthèse depuis.
Il avait toutefois été coincé en février avec du haschisch à son entrée au palais de justice de Laval. Il est depuis détenu.
« Je te souhaite d’assumer tes actes. Mon père est mort et toi, tu as encore la chance d’être en vie. Que vas-tu faire avec ça ? », avait alors mentionné Jeyson Lavergne, en regardant St-Denis Vaudry dans le box des accusés.
L’avocat de l’accusé, Robert Fragasso, a tenu à souligner le « travail d’introspection » effectué par son client dans le dernier mois, précisant être « confiant que la détention va permettre de compléter ce travail-là ».
St-Denis Vaudry possède des antécédents en matière de méfait, de recel, de vol et d’entrave.