Le Journal de Montreal

Branle-bas dans une crèmerie pour ouvrir plus tôt

Le temps inhabituel­lement doux change les plans

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Des ouvriers d’une crèmerie de Montréal sacrifient leurs vacances pour entrer de trois semaines à un mois en avance, voulant ouvrir plus tôt en raison du temps inhabituel­lement doux.

Le Dairy Queen sur Jarry a déjà commencé ses activités. Mais pour les crèmeries artisanale­s, rouvrir ne se fait pas en criant ciseau.

« C’est long, chez nous : on n’achète rien, tout est fait maison ! » lance Anabelle Berkani, propriétai­re de la crèmerie Iconoglace, un commerce chouchou des Montréalai­s en raison de ses recettes hautement inventives.

Officielle­ment, Mme Berkani est en vacances en République dominicain­e avec ses enfants en relâche.

« Je passe la semaine avec eux parce qu’ensuite je ne les vois plus de l’été ! » s’exclame celle que sa crèmerie va bientôt occuper 7 jours sur 7 jusqu’à l’automne.

Officieuse­ment, elle télétravai­lle au soleil à organiser sa réouvertur­e... qu’elle veut réaliser plus tôt ! Elle appelle ses anciens employés. Elle en cherche des nouveaux.

Elle aurait voulu rouvrir le 26 mars, mais va se contenter d’une ouverture le 2 avril... une semaine avant la date prévue du 9.

« Ce sont de gros sous ! On est ouvert juste six mois par année, alors si on ajoute des semaines en début de saison, ça fait une grosse différence » m’explique la vacancière, qui n’est pas aussi zen que ses voisins de plage.

Son conjoint, Stéphane Tanguay, qui devait rejoindre femme et enfants jeudi, s’est résigné à renoncer à ses vacances... trop de travail ! Tant pis pour son billet de 800 $ gaspillé.

« Juste ouvrir plus tôt, c’est déjà du travail. Préparer la nouvelle succursale, c’est encore plus exigeant... Mon chef est stressé ! »

C’est ici que je vous annonce une primeur : Iconoglace va ouvrir dès que possible une deuxième succursale sur le Plateau.

GRAND CHANTIER

C’est dans la grande cuisine de cette deuxième adresse d’Iconoglace que je trouve Keyvan Ghahreman, maître pâtissier, en plein chantier de classage de sacs d’ingrédient­s et de collage d’étiquette sur les pots qu’il utilisera.

« C’est tellement la folie pendant la saison qu’il faut être prêt. Il y a plusieurs pâtes pour différents mets que je peux préparer d’avance et dégeler juste avant la cuisson. »

Mme Berkani imagine toujours de nouvelles recettes que le chef, en apprenti sorcier, doit réaliser... comme des « pogos glacés » avec « saucisses de crème glacée » recouverte­s d’un « beignet de cornet gaufré croquant trempé dans le chocolat et les arachides », le tout servi avec du « ketchup à la fraise » et de la « moutarde à la banane »...

« C’est le moment du laboratoir­e, pour peaufiner les nouvelles recettes, et ensuite préparer une quantité maximale d’éléments par avance », explique M. Ghahreman.

 ?? PHOTOS LOUIS-PHILIPPE MESSIER ET D’ARCHIVES CHANTAL POIRIER ?? 1. Keyvan Ghahreman, maître pâtissier, au boulot le 4 mars pour préparer ses recettes.
2. Entrevue avec Anabelle Berkani (à droite), proprio de la crèmerie Iconoglace, que nous avions rencontrée en 2022. 3. Visite des cuisines de la nouvelle crèmerie coqueluche de Rosemont qui repousse les limites normales de l’esthétique du dessert glacé à un niveau inégalé ailleurs au Québec.
PHOTOS LOUIS-PHILIPPE MESSIER ET D’ARCHIVES CHANTAL POIRIER 1. Keyvan Ghahreman, maître pâtissier, au boulot le 4 mars pour préparer ses recettes. 2. Entrevue avec Anabelle Berkani (à droite), proprio de la crèmerie Iconoglace, que nous avions rencontrée en 2022. 3. Visite des cuisines de la nouvelle crèmerie coqueluche de Rosemont qui repousse les limites normales de l’esthétique du dessert glacé à un niveau inégalé ailleurs au Québec.
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