Retrouvée grâce à l’intelligence artificielle après 30 ans de cavale
AGENCE QMI | Une sexagénaire recherchée depuis une trentaine d’années pour avoir commis des crimes violents au sein d’un groupe radical allemand aurait été arrêtée la semaine dernière, peu après qu’un journaliste serait parvenu à la retrouver avec un outil d’intelligence artificielle.
« Je vous recommande fortement de suivre cette trace », aurait lancé l’an dernier le journaliste d’enquête Michael Colborne, du média de vérifications de faits Bellingcat, aux autorités policières, a rapporté l’agence de presse Reuters le
29 février dernier.
OUTIL DE DÉTECTION D’IMAGES
L’an dernier, le journaliste avait relaté avoir contacté les autorités pour confirmer ses recherches, après être parvenu à retrouver la fugitive Daniela Klette, 65 ans, qui se serait cachée sous l’alias de « Claudia Ivone » durant de nombreuses années, aurait-il confié au Die Zeit Weekly, selon Reuters.
Pour ce faire, Michael Colborne aurait usé d’un outil de détection d’images appelé PimEyes, qui utilise l’intelligence artificielle pour balayer le web, afin de retrouver toutes les photos similaires où le visage de l’Allemande serait apparu au fil des années.
Cela l’aurait conduit jusqu’au profil d’une femme âgée, qui participait régulièrement à des événements afro-brésiliens de Berlin et pratiquait la capoeira, une danse martiale brésilienne, selon Reuters.
MEMBRE DE LA FAR
La femme, qualifiée de « dangereuse » dans la liste d’Europol des criminels les plus recherchés, faisait l’objet d’un mandat d’arrestation pour son rôle dans l’ex-organisation violente d’extrême gauche Fraction Armée rouge (FAR), qui aurait causé la mort d’une trentaine de personnes dans les années 70 et 80, selon l’AFP.
Mardi dernier, la police aurait confirmé qu’un « indice décisif en provenance de la population » lui aurait permis de remonter jusqu’à l’appartement où demeurait la femme, à Berlin, pour procéder à son arrestation, aurait indiqué le chef de la police judiciaire de Basse-Saxe.
Mais les autorités n’auraient pas voulu confirmer si l’information leur provenait du journaliste.