Biden en campagne dans les États clés
Le président américain courtise l’électorat au lendemain d’un discours enflammé sur l’état de l’Union
WASHINGTON | (AFP) Porté par l’accueil majoritairement positif réservé à son discours sur l’état de l’Union, Joe Biden apportait hier avec lui sur le chemin de la campagne présidentielle son message combatif contre Donald Trump.
Le président démocrate, qui brigue un second mandat en novembre, a plusieurs États clés à son agenda. Au moment où son match retour avec son prédécesseur républicain entre dans le vif, il s’est d’abord rendu en Pennsylvanie hier puis ira en Géorgie aujourd’hui.
La semaine prochaine, l’octogénaire ira dans le New Hampshire lundi, dans le Wisconsin mercredi et le Michigan jeudi.
Jeudi soir, M. Biden a lancé l’un des discours les plus féroces sur l’état de l’Union jamais prononcés dans l’hémicycle du Congrès, transformant cette grand-messe solennelle en une énergique réunion de campagne.
Il a plusieurs fois attaqué Donald Trump en l’accusant de « se soumettre » au président russe Vladimir Poutine et de représenter une menace pour la démocratie américaine. Il s’en est aussi pris aux élus du Parti républicain, jugeant qu’ils courbaient l’échine devant le magnat des affaires.
Le but de cette allocution de plus d’une heure était également d’apaiser les inquiétudes autour de l’âge de Joe Biden, qui a parsemé son discours de plaisanteries, entre deux attaques.
Alors qu’afflue l’argent des donateurs, M. Biden va maintenant faire campagne dans chaque État pivot en mars, d’après son équipe, pour tenter de faire parvenir son message aux électeurs.
GARDER LA PENNSYLVANIE
M. Biden se rendait hier à Philadelphie pour un événement de campagne, dernière visite en date en Pennsylvanie.
Dans cet État crucial, de nombreux électeurs de la classe ouvrière avaient abandonné les démocrates pour Donald Trump en 2016, avant que Joe Biden ne les rallie à sa cause en 2020.
Les sondages placent le président démocrate derrière son rival républicain cette fois. Il espère que son discours sur l’état de l’Union lui aura donné une tribune nationale auprès de millions d’électeurs.
Sans jamais mentionner Donald Trump par son nom, mais faisant référence 13 fois à son rival en l’appelant « mon prédécesseur », M. Biden a lancé une attaque frontale contre les républicains sur des sujets allant du droit à l’avortement à l’économie, avertissant que la liberté et la démocratie étaient en danger.
Les démocrates l’ont acclamé en scandant « Quatre ans de plus » tandis que les républicains l’ont fréquemment interrompu ou hué, notamment sur l’immigration.