Quatre emplois pour une mise de fonds
Un jeune couple a fait beaucoup de sacrifices dans les dernières années
Un jeune couple de Saint-Jérôme a eu besoin de quatre emplois pour amasser la mise de fonds nécessaire, dont 3500 $ supplémentaires à quelques jours de l’acte notarié, pour acheter sa première maison dans les Laurentides.
Yan Pinsonneault-Richer et Alexandra Sousa Tavares ont travaillé dur pour amasser une mise de fonds de 23 500 $ dans le but d’acheter une maison intergénérationnelle de 470 000 $.
En plus de leur boulot de comptable dans une compagnie d’assurances, les deux amoureux ont ouvert leur propre bureau de comptabilité en 2020. Malgré un budget serré en raison de leurs dettes d’étude, ils sont parvenus à leur objectif.
« C’était un rêve d’avoir ma première maison parce que j’avais toujours habité dans des appartements », souligne Yan Pinsonneault-Richer.
« On est retournés aux études dans la trentaine. Si on ne fait pas cela (pour avoir de meilleurs salaires et une compagnie), avec les prix actuels des maisons, on ne peut pas avoir de maison. C’est la réalité d’aujourd’hui. »
Après avoir vécu dans un appartement à un prix abordable, Yan et Alexandra doivent composer avec une augmentation de près de 2000 $ par mois pour se loger.
« Une chance que nous allons pouvoir compter sur le revenu du studio au sous-sol, souligne Alexandra. Par chance, on a pu se négocier un taux de 5,32 % au lieu de 7 %.
« Lorsqu’on voyait des maisons de 600 000 $ avec ce taux, on a bien failli retarder notre projet d’un an. »
UNE BALLE COURBE
À quelques jours de l’officialisation de leur dossier chez le notaire, leur prêteur hypothécaire leur a envoyé une balle courbe. Une mise de fonds additionnelle de 3500 $ pour obtenir l’approbation finale.
« Le premier analyste a considéré nos revenus d’entreprise, dont ceux de 2023, ajoute M. PinsonneaultRicher. Le deuxième n’a pas voulu tout considérer. »
« Nous avons dû tout refaire nos papiers parce que les chiffres avaient changé. Avec le délai qui restait avant le notaire, nous n’avons pas eu d’autre choix que d’accepter. Sinon, il aurait fallu tout repousser. »
Mis à part leurs dettes d’études qui s’élèvent à quelques dizaines de milliers de dollars, ils n’ont pas compris la décision de leur institution financière pour faire grimper leur mise de fonds à 5,6 %.
« Les taux de qualification sont rendus tellement haut, souligne Yan. Il y a une institution financière avec laquelle on n’aurait pas pu se qualifier en raison de nos dettes d’études. »
PAS UN MARCHÉ D’ACHETEURS
C’est sa femme Alexandra qui a conclu l’entente avec le vendeur qui avait mis sa maison sur le marché lui-même.
« Quand on regardait des maisons, on en voyait encore plusieurs avec des offres multiples, mentionne Alexandra Sousa Tavares. Je n’ai pas senti que c’était un marché d’acheteurs. Les vendeurs ont encore le gros bout du bâton. »
Et ils ont finalement trouvé une maison bâtie en 1978.