Le Journal de Montreal

Quelques conseils pour accéder à la propriété

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L’accès à la propriété est sur toutes les lèvres, particuliè­rement sur celles des jeunes. Et avec raison : ils ont l’impression d’avoir littéralem­ent « raté le bateau », le prix des propriétés ayant connu une hausse vertigineu­se depuis quelques années.

J’ai récemment fait un vox pop sur ma page Instagram (@Elleinvest­it) pour connaître le salaire versus le paiement hypothécai­re des personnes de ma communauté.

Sans surprise, ceux et celles qui ont réussi à acheter une première propriété avec un revenu de moins de 80 000 $ tombent souvent dans quatre cases :

■ ils ont acheté avant la pandémie ;

■ ont reçu l’aide parentale ;

■ ont acheté un condo dans les 200 000 $ ou

■ ont acheté en région éloignée. Pour sa part, Sandra

Allard, courtière hypothécai­re possédant près de 20 ans d’expérience, observe plutôt le contraire chez sa clientèle de premiers acheteurs[1] : environ 75 % d’entre eux ont amassé la mise de fonds par eux-mêmes, sans aide parentale. « C’est seulement dans

25 % des cas qu’on va voir un don des parents », précise-t-elle.

SALAIRE ET BUDGET MOYEN

Le salaire moyen de sa jeune clientèle se situe entre 60 000 $ et 100 000 $.

« En général, ils vont se qualifier pour un prêt d’environ 300 000 $, ce qui leur permet d’acheter une propriété autour de 380 000 $, pourvu qu’ils aient amassé une mise de fonds de 20 % », ajoute Mme Allard.

« Si tu commences à travailler à 24 ans, reste chez tes parents le plus longtemps possible pour amasser la mise de fonds nécessaire », conclut l’experte.

MON CONSEIL

Ma soeur est devenue propriétai­re durant la pandémie. En examinant son budget, je lui avais recommandé de payer son condo maximum 200 000 $. Après plusieurs mois de recherche, elle a trouvé un 4 1/2 à Longueuil construit en 1986 – zéro au goût du jour – qu’elle a ensuite rénové pièce par pièce.

C’est ce que je donnerai comme conseil aux jeunes acheteurs : allez faire un tour sur Centris pour identifier les propriétés qui correspond­ent à votre budget. Mais surtout : soyez prêt à réviser vos attentes.

Ma recherche m’a permis de constater qu’il y a encore des condos 4 1⁄2 dans la région du grand Montréal affichés à 200 000 $. Non, tu n’auras pas de comptoir en quartz ni de plancher chauffant et ta cuisine sera peut-être en mélamine, mais ça te permet d’avoir un pied dans le marché.

Je suis consciente que nos besoins évoluent au fil du temps, mais puisque ma chronique s’adresse aux jeunes, je me permets d’argumenter qu’un condo peut convenir à un jeune célibatair­e sans enfant.

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Sandra Allard, courtière hypothécai­re

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