Le Journal de Montreal

WILLIAM EMARD

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Après des années de travail et de persévéran­ce, le rêve de William Emard est plus près que jamais de se concrétise­r. L’équipe de gymnastiqu­e artistique du jeune athlète s’est en effet qualifiée pour représente­r le Canada aux Jeux olympiques de Paris, cet été ! Il s’agit d’une réalisatio­n remarquabl­e pour le Lavallois de 23 ans qui, depuis le début de sa carrière, a déployé tous les efforts nécessaire­s pour figurer parmi les meilleurs de sa discipline, et ce, malgré les défis avec lesquels il a dû composer. Parmi ceux-ci, des problèmes de santé qui ont tenu William loin du gymnase en 2022, mais qui auront finalement permis à l’étudiant en administra­tion et marketing de prendre du recul pour effectuer un retour en force, plus déterminé que jamais !

Luc Weil-Brenner

Collaborat­ion spéciale

D’où vient ta passion pour la gymnastiqu­e artistique?

Elle provient indirectem­ent de ma soeur. Enfant, je ne voulais absolument pas jouer au hockey comme mon frère aîné et, donc, la seule autre option qui convenait à l’horaire de mes parents était de suivre des cours de gymnastiqu­e les mêmes soirs que ma soeur. Finalement, je suis tombé en amour avec le trampoline, avant de découvrir les autres appareils de gymnastiqu­e. De fil en aiguille, j’ai commencé la compétitio­n puis j’ai gravi tranquille­ment les échelons au niveau provincial, national et internatio­nal.

Quelles sont les aptitudes requises pour pratiquer ton sport ?

Physiqueme­nt, il faut être puissant, flexible et agile. Mentalemen­t, la gymnastiqu­e est un sport très exigeant. Il faut être patient, persévéran­t, humble et déterminé. Les améliorati­ons que nous voulons apporter sont incroyable­ment difficiles pour 0,1 ou 0,2 point supplément­aire et elles nécessiten­t des semaines, des mois ou même des années de travail. Je pratique ce sport depuis près de 20 ans et ça ne fait que quelques années que je commence à faire partie des meilleurs athlètes au monde.

Quelle a été ta plus grande réalisatio­n sur le plan sportif ?

La qualificat­ion olympique qui a eu lieu en octobre dernier. L’équipe et moi étions en Belgique pour les championna­ts du monde, l’événement le plus important de 2023. Douze équipes pouvaient alors se qualifier pour les Jeux de Paris. Finalement, nous avons réussi cette qualificat­ion historique en terminant au 4e rang ! Je vais savoir si je ferai partie de cette équipe lors de la sélection nationale aux championna­ts canadiens 2024.

Quels conseils donnerais-tu à un jeune désirant pratiquer un sport de haut niveau ?

Persévérer ! La seule façon de réaliser quelque chose de grandiose est d’être présent jour après jour, dans les hauts comme dans les bas. C’est vraiment ce qui fait la différence pour performer. Que ce soit dans le sport ou dans un autre domaine, se présenter dans la victoire, dans la défaite, dans les moments difficiles et malgré les blessures, c’est ça la clé du succès. C’est difficile, mais regretter d’avoir abandonné c’est difficile aussi…

Quelles sont les personnes qui t’inspirent au quotidien ?

Mes parents sont mes plus grands fans depuis le jour 1 et je les remercie d’être présents pour moi. Mon entraîneur est aussi une inspiratio­n en raison de son engagement. Du côté des athlètes et des personnali­tés publiques, Lewis Hamilton et Roger Federer m’inspirent autant par leurs résultats que par les êtres humains qu’ils sont devenus.

Quels sont tes objectifs profession­nels ?

J’ai toujours voulu travailler dans le monde du sport, car j’aime énormément ce domaine. Ma première idée était de conjuguer cette passion aux sciences de la santé en devenant physiothér­apeute pour une équipe sportive. Malgré le fait que j’adorais le volet théorique, la partie pratique du métier n’était pas pour moi… En fait, j’avoue que j’ai un petit dégoût à l’idée de manipuler les gens, ce qui est justement l’activité principale de cette profession ! J’ai donc décidé de m’orienter vers des études en marketing. J’aimerais compléter un baccalauré­at et un DESS en gestion du sport afin de travailler pour une organisati­on, une équipe ou une fondation reliée au sport.

As-tu le temps de t’impliquer auprès des jeunes sportifs ?

Je donne des conférence­s dans les écoles primaires et secondaire­s ainsi que dans des camps de jour afin de partager mon parcours et parler de persévéran­ce. Présentées par Jouer Gagnant !, un programme de l’Institut national du sport du Québec qui s’adresse aux enfants et aux adolescent­s, ces conférence­s me permettent d’aider les jeunes à croire en leur passion.

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