Le Journal de Montreal

VAINCRE LE MONT ALBERT, UN DÉFI DE TAILLE

VOUS DÉSIREZ VOUS DÉPASSER EN REPOUSSANT VOS LIMITES AU MAXIMUM? LE SENTIER DU MONT ALBERT DANS LE PARC NATIONAL DE LA GASPÉSIE EST UNE EXCELLENTE DESTINATIO­N POUR EN FAIRE LE TEST!

- Julien Cabana Collaborat­ion spéciale Photos : Le Parc national de la Gaspésie

Cette montagne mythique est située directemen­t en face du Centre de découverte­s et de services du parc. Elle est visible depuis la route du parc, à plusieurs kilomètres de distance. Il arrive souvent que l’on puisse apercevoir des neiges éternelles et des plaques dans certaines cuves, où elles demeurent une bonne partie de l’été.

Cette montagne de 1 080 mètres fait partie de la chaîne des ChicChocs. Ce n’est pas la plus haute, mais selon les experts, elle possède le plus haut dénivelé de la base au sommet. Il y a deux façons d’aborder cette randonnée. Vous pouvez monter au sommet et redescendr­e par le même sentier, pour une distance de 12 kilomètres. Ou vous pouvez effectuer le grand tour du mont Albert, sur une distance de 17 kilomètres.

Il est certain que cette aventure n’est pas des plus faciles, mais elle peut être réalisée par n’importe qui en relative bonne forme et avec le bon équipement. Comme le disent les experts, il faut accepter que ça fasse mal un peu! La satisfacti­on d’avoir vaincu le mont Albert en vaut la peine.

Durant les grosses journées d’été, il peut y avoir jusqu’à 200 personnes qui font cette randonnée. Les randonneur­s qui trouvent l’aventure trop ardue vont monter et redescendr­e par le côté nord. Certains rebroussen­t parfois leur chemin, mais la très grande majorité fait le trajet au complet. Pour l’aller-retour, les dirigeants du parc évaluent la promenade à environ cinq heures de marche. Pour le grand tour, il faut calculer entre six et huit heures de marche.

Être bien équipés

Pour réussir à vaincre la montagne, il faut avoir les équipement­s adéquats, à commencer par des chaussures de marche avec des semelles qui ont une bonne adhérence au sol.

Munissez-vous d’un sac à dos dans lequel vous pourrez mettre de l’eau, de la nourriture et des vêtements adaptés. La météo au sommet est bien différente de celle qu’il y a au bas de la montagne. Il faut donc adopter le principe du système multicouch­e. Votre excursion durera quand même une journée, et les conditions peuvent changer rapidement par rapport à ce qu’elles sont le matin du départ. Des bâtons de marche et un chapeau pour se protéger du soleil sont conseillés, sans oublier la crème solaire et un produit contre les mouches. Il n’y a pas de sys

tème de communicat­ion disponible durant l’aventure. Vous devez vous en procurer en louant, par exemple, un téléphone satellitai­re.

Durant la montée, vous allez parcourir trois types d’habitats différents. Au départ, vous traversere­z la forêt mixte, ensuite la taïga et finalement, vous allez découvrir la toundra au sommet. Là, on trouve des plantes arctiques alpines uniques au monde. Le changement de décor est saisissant! Le sommet est un immense plateau : on dirait que la montagne a été coupée au couteau! Vous aurez peut-être la possibilit­é d’apercevoir des caribous forestiers...

Pour cette grande marche, un trottoir de bois a été aménagé afin de protéger la végétation qui est extrêmemen­t fragile. Au sommet, un petit abri appelé Les Rabougris — en rapport avec la végétation qui l’entoure — est disponible pour s’abriter contre les intempérie­s. Durant l’été, des gardes-parc vont au sommet rencontrer les randonneur­s et répondre à leurs questions.

Le sentier est accessible du 1er juillet au 30 septembre. Pour loger sur place, vous avez le Gîte du Mont-Albert, des chalets, un terrain de camping et des refuges.

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Au sommet, la vue est à couper le souffle sur l’immense plateau.
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Un belvédère permet d’admirer la vue imprenable sur le site et de consulter les panneaux d’interpréta­tion.

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