La victime d’une attaque de chiens réclame 675 000 $
La victime d’une violente attaque de chiens en Estrie en 2019 réclame 675 000 $ au propriétaire des chiens, à la compagnie qui possédait le terrain de la résidence de même qu’à la Municipalité de Potton dans un procès civil qui a débuté hier au palais de justice de Cowansville.
« Je suis chanceuse d’être en vie, mais c’est difficile de vivre avec le corps que j’ai. Je ne peux pas l’accepter », a mentionné Dominique Alain lors de son témoignage, qui a duré toute la journée.
Le 29 mars 2019, Mme Alain joggait sur la rue de l’Aéroport lorsqu’elle a sauvagement été agressée par trois chiens.
La femme qui avait 55 ans au moment de l’attaque est revenue sur ce moment qui a changé sa vie : « Ils me dévoraient. Je pensais que j’allais mourir. Je me suis dit : “Ça y est, c’est fini” ».
CONDAMNÉ
Alan Barnes, propriétaire des trois chiens qui ont été euthanasiés depuis, a été reconnu coupable de négligence criminelle causant des lésions et condamné à une peine de prison de six mois en janvier
2021.
Selon la poursuite, la Municipalité de Potton aurait reçu de nombreuses plaintes à propos de ces bêtes, mais n’aurait pas agi pour assurer la sécurité de la population.
Aujourd’hui, la victime et son conjoint réclament réparation pour les conséquences que Mme Alain subit encore aujourd’hui.
« J’ai perdu la qualité de vie que j’avais avant. Il faut que j’apprenne à me redéfinir comme personne. C’est difficile », a-t-elle déclaré.
MOINS D’HEURES DE TRAVAIL
Dominique Alain a raconté au tribunal qu’avant ce jour qui a changé sa vie, elle travaillait 40 heures par semaine comme comptable pour une compagnie qui conçoit des lunettes de sport. Elle agissait également comme officiel au tennis dans des compétitions collégiales américaines.
Avec les séquelles physiques et psychologiques qui l’affectent toujours, Mme Alain affirme ne pas être capable de travailler plus de 10 ou 15 heures par semaine.
La poursuite devrait faire entendre 13 témoins dans ce procès. Aujourd’hui, ce sera au tour d’une médecin ainsi que du conjoint de Mme Alain, Leo Joy.
Alan Barnes et le propriétaire du terrain sur lequel il habitait, qui est également visé par la poursuite, ne présenteront pas de défense.
La Municipalité de Potton, pour sa part, devrait faire entendre quatre témoins en défense devant le juge de la Cour supérieure Sylvain Provencher.