Des menaces à sa copine enceinte lui coûtent cher
Il a aussi loué une arme à feu à une autre femme
Un Montréalais qui avait tiré vers sa conjointe pour la forcer à avorter devra passer 12 ans en détention.
« Une femme enceinte doit être protégée, encouragée et appuyée. Les maris et copains violents doivent comprendre que s’ils frappent une femme enceinte, ils susciteront l’ire d’un système judiciaire sévère », a commenté le juge Dennis Galiatsatos, hier, au palais de justice de Montréal.
Albano Pierre, 33 ans, a ainsi écopé d’une importante sentence pour une série de crimes commis en 2021, qui avait débuté avec une décharge d’arme à feu.
C’est qu’à l’époque, Pierre ne voulait pas d’enfant avec la femme qu’il fréquentait. Ainsi, quand elle lui a annoncé sa grossesse, Pierre s’était énervé avant de braquer son revolver vers la victime pour ensuite faire feu en visant à côté d’elle.
« T’es sûre que tu ne veux pas avorter ? » lui avait alors lancé Pierre.
La femme avait gardé l’enfant.
« Elle a été privée de vivre une belle grossesse, ce qui, en temps normal, devrait être l’une des expériences les plus mémorables dans la vie d’une femme », a déploré le juge.
Quelques semaines après les événements, Pierre s’en était à nouveau pris à la femme en la séquestrant et en la battant pour une supposée affaire d’infidélité.
Et entre ces deux événements, il avait loué une arme à feu à Marly Edouard, une femme qui souhaitait se défendre contre un ex-conjoint violent. Moins d’une semaine plus tard, la femme était retrouvée morte dans le stationnement de son domicile, avec le revolver à proximité.
LANCER UN MESSAGE FORT
Une des théories voudrait que la femme ait mis fin à ses jours avec l’arme à feu de Pierre, que ce dernier gardait toujours dans sa sacoche.
Déclaré entre autres coupable d’agression armée, d’avoir déchargé une arme à feu, de trafic d’armes, de séquestration et de menaces, Pierre espérait s’en sortir avec 7 ou 8 ans au pénitencier.
Le juge a estimé qu’une telle sentence serait trop clémente, qui a plutôt penché du côté de la Couronne, qui réclamait 10 à 12 ans d’incarcération.
Compte tenu de la détention préventive, Pierre aura fini de purger sa peine dans un peu plus de 8 ans. Sauf que ses problèmes ne s’arrêteront pas là puisqu’il sera ensuite déporté du pays, étant donné qu’il n’est pas citoyen canadien.