Revenus publicitaires en baisse à Radio-Canada
Les revenus de CBC/Radio-Canada, qui vient d’être épargnée des réductions budgétaires qu’Ottawa imposera à ses agences et ministères, sont en baisse constante, montre une recherche effectuée par le Globe and Mail.
Selon le quotidien torontois, les revenus tirés de la publicité et des frais d’abonnement ont diminué de 4,8 % au cours des neuf premiers mois de la période fiscale 2023-24 par rapport à l’année précédente.
La chute des revenus privés frappe de plein fouet la publicité télé, en baisse de 10,6 % d’avril à décembre 2023. Elle se situe présentement à 18 % sous son niveau de 2001. La publicité en ligne est en hausse, mais ne parvient pas à compenser les pertes du petit écran.
En conséquence, le pourcentage des dépenses de CBC/Radio-Canada qui sont épongées par des sources privées est à son plus bas niveau en 20 ans : de 37 cents par dollar dépensé en 2001, il a atteint un sommet de 41 cents, en 2014, pour s’effondrer à 27 cents lors de la dernière année fiscale.
Un peu moins de 30 % des revenus annuels de 1,8 G$ de la société d’État proviennent de la publicité et des abonnements.
FINANCEMENT PUBLIC EN HAUSSE
Il y a dix jours, le gouvernement Trudeau a annoncé que le financement public de CBC/Radio-Canada passerait de 1,3 G$ à 1,4 G$, au cours de la prochaine année, en pleine crise des médias traditionnels.
En même temps, on a appris que la société d’État ne serait pas forcée de réduire ses budgets de 3,3 % comme les autres agences et ministères fédéraux.
Or, la patronne du diffuseur, Catherine Tait, avait annoncé, avant Noël, la suppression de 800 postes afin de faire face à des compressions à venir qui lui seraient exigées de la part d’Ottawa.
Ce revirement de situation avait fait dire à la présidente du Conseil du Trésor, Anita Anand, que les annonces de Mme Tait étaient prématurées.