Quatre moments forts des Oscars
LOS ANGELES | (AFP) Au-delà du triomphe d’Oppenheimer, la 96e cérémonie des Oscars a aussi offert dimanche une série de moments graves ou décalés, entre plaisanteries sur Donald Trump, évocation de la guerre à Gaza et l’incontournable Barbie.
RYAN GOSLING SOULÈVE LA FOULE
Moment promis et très attendu de la soirée, Ryan Gosling a interprété, en costume rose à paillettes, un flamboyant I’m Just Ken, extrait de la bande son et chanson narcissique qui se moque de la masculinité toxique. Flanqué de Mark Ronson et du guitariste Slash, l’acteur canadien a soulevé le parterre garni de vedettes.
KIMMEL RIPOSTE À TRUMP
L’animateur Jimmy Kimmel s’est amusé à lire un message que le très probable candidat républicain à la présidentielle américaine, Donald Trump, venait de publier sur son réseau Truth Social pour fustiger le présentat eur, « une personne inférieure à la moyenne ». « Merci, président Trump. Je suis surpris que vous soyez toujours là, ce n’est pas l’heure d’aller en prison ? » a rétorqué Jimmy Kimmel en fin de cérémonie.
TOUS CONTRE LA GUERRE
La soirée s’est faite plus grave quand le réalisateur juif britannique Jonathan Glazer, vainqueur de l’Oscar du meilleur film étranger pour La Zone d’intérêt, sur l’horreur de l’Holocauste, a livré en quelques mots un plaidoyer contre l’occupation israélienne des territoires palestiniens. Puis, c’est 20 jours à Marioupol, film sur le siège de la ville ukrainienne lors de l’invasion russe, qui a remporté l’Oscar du meilleur documentaire. Quant au traditionnel hommage aux vedettes disparues, il a commencé par Alexeï Navalny, l’opposant No 1 à Vladimir Poutine, mort le 16 février en détention en Sibérie.
SCORSESE ENCORE LES MAINS VIDES
Nommé pour 10 Oscars, le thriller historique de Martin Scorsese Killers of the Flower Moon , sur les meurtres silencieux dans les années 1920 de membres de la tribu osage, riche en pétrole, repart les mains vides. C’est devenu une habitude pour le réalisateur de 81 ans, qui n’a pourtant plus rien à prouver. Il avait déjà vécu ce scénario avec The Irishman et Gangs of New York.