Une soirée « magique »
Le cinéaste Vincent René-Lortie revient sur son expérience à Los Angeles
Même s’il n’est pas reparti avec la précieuse statuette dorée, le jeune cinéaste québécois Vincent René-Lortie a savouré chaque instant de son expérience aux Oscars, dimanche soir.
Sa nuit de sommeil a été courte, mais Vincent René-Lortie avait encore la tête dans les nuages quand Le Journal l’a joint hier après-midi, à Los Angeles.
Non, il n’a pas remporté l’Oscar du meilleur court métrage de fiction, pour lequel il était nommé avec son film Invincible, une ode à la mémoire d’un ami d’enfance décédé trop jeune. Le prix prestigieux a finalement été remis à La Merveilleuse Histoire de Henry Sugar, une production de Netflix réalisée par le célèbre cinéaste américain Wes Anderson.
« C’est sûr qu’il y a eu un petit moment de déception quand le gagnant a été annoncé, mais ça s’est effacé assez rapidement », admet le réalisateur de 30 ans.
« Au final, on a passé une super belle soirée. On a été très chanceux de pouvoir vivre cela ! »
Vincent René-Lortie dit avoir particulièrement apprécié les moments passés avec l’équipe de son film alors qu’ils se préparaient, tous ensemble, pour la soirée. Une vingtaine de personnes qui ont travaillé sur le tournage d’Invincible avaient fait le voyage à Los Angeles pour vivre cette expérience.
« Pour moi, c’est ça qui a été le plus beau moment de la journée », insiste-t-il.
« On a passé trois ou quatre heures à se préparer toute la gang ensemble en écoutant de la musique et en buvant du champagne, au soleil. L’énergie était super bonne. Il y avait quelque chose de magique dans ce moment-là. Je pense que j’ai préféré ces moments-là à la cérémonie en tant que telle parce que quand tu arrives dans la salle, ça devient intense et stressant, comme un tourbillon. »
« On a été très chanceux de pouvoir vivre cela ! » – Vincent René-Lortie
L’APRÈS-OSCARS
Après le gala, Vincent-René Lortie est allé faire un tour au traditionnel bal des gouverneurs – la réception qui suit la cérémonie des Oscars – avant de terminer la soirée dans un party organisé par Robbie Ryan, le directeur photo du film Pauvres créatures, un des grands gagnants de la soirée avec quatre prix.
« On a rencontré Robbie Ryan, qui est une légende à mes yeux, avant la cérémonie, et il nous a invités à une fête qu’il organisait dans un garage, relate Vincent René-Lortie. C’était un party vraiment le fun et pas du tout prétentieux. On a fini la soirée là avec toute l’équipe. »
Après avoir passé un mois entier à Los Angeles pour multiplier les rencontres professionnelles et assurer la promotion de son court métrage auprès des membres votants de l’Académie des Oscars, Vincent René-Lortie sera de retour à Montréal cette semaine. Cette nomination aux Oscars pourrait-elle avoir un impact sur la suite de sa carrière ?
« J’ai fait des super belles rencontres [pendant mon séjour à Los Angeles] mais il y a une partie de moi qui a hâte de revenir chez moi et de retourner à mon petit appartement pour écrire mon prochain film, un long métrage », admet le jeune cinéaste.
« Je ne veux pas faire un film pour retourner aux Oscars. Je veux faire un film qui me ressemble et qui va me permettre de raconter une histoire personnelle que j’ai envie de raconter. Je ne pense pas que les Oscars vont nécessairement changer grand-chose. »