Des impacts à prévoir pour les ventes de voitures vertes
Des concessionnaires automobiles du Québec anticipent une chute des ventes de voitures électriques puisque le gouvernement Legault freinera les subventions pour ces véhicules, dès l’an prochain.
« On est très déçu. C’est beaucoup trop tôt pour éliminer les 7000 $ donnés à l’achat d’une auto électrique. Surtout avec l’inflation, ça risque d’impacter plusieurs acheteurs québécois qui choisiront plutôt la voiture à essence », déplore Ian P. Sam Yue Chi, président de la Corporation des concessionnaires automobiles du Québec (CCAQ).
Le ministre des Finances, Eric Girard, a annoncé mardi que les subventions pour l’achat d’un véhicule électrique seraient graduellement abolies. Notons que ce programme, nommé «Roulez vert», avait été instauré en 2012.
« C’est pas impossible que les gens aillent acheter beaucoup de véhicules électriques dans les prochaines semaines pour profiter du rabais. Par contre, à long terme, l’impact sera négatif et les ventes vont diminuer », explique M. Sam Yue Chi en entrevue avec Journal.
DES MODÈLES ÉCOPERONT
Guillaume André, propriétaire de l’entreprise familiale Véhicules électriques Simon André à TroisRivières, affirme que certains modèles de voitures électriques vont davantage écoper à l’avenir.
« Avec cette annonce, c’est sûr que certaines marques, dont la livraison du véhicule prend plus d’un an, pourraient subir un impact. Les gens ne voudront peut-être pas attendre à 2025 pour avoir leur auto et pour s’assurer d’avoir les 7000 $ en 2024 », affirme M. André.
Il cite en exemple les modèles électriques des marques Hyundai et Kia, très convoités ici.
« On ne devrait pas avoir trop d’impact avec d’autres fabricants, comme Tesla. Ils livrent rapidement leur marchandise et sont prêts », note Guillaume André.