Le Journal de Montreal

Les villes s’inquiètent pour l’avenir du transport en commun

- ANOUK LEBEL

Les élus du grand Montréal s’inquiètent qu’aucune somme ne soit prévue au budget provincial pour combler le manque à gagner des sociétés de transport collectif, estimé à plus de 560 M$ pour 2025.

« Nous sommes particuliè­rement inquiets du désengagem­ent dans le transport collectif, alors que c’est un service essentiel pour la population », a réagi sur X (ex-Twitter) la mairesse de Montréal, Valérie Plante.

Le ministre des Finances, Eric Girard, n’a pas fait connaître la contributi­on du gouverneme­nt au financemen­t du transport en commun, ce qui inquiète les élus de la Communauté métropolit­aine de Montréal (CMM).

Dans un communiqué, ils se disent « très préoccupés » de voir que le ministre attendra la publicatio­n du rapport sur les audits de performanc­e des sociétés de transport avant de dévoiler dans quelle mesure il les aidera.

« Bien que nous soyons d’accord avec l’objectif visant l’optimisati­on des dépenses des sociétés de transport, la ligne est mince et il reste bien peu de marge de manoeuvre sans qu’il y ait des répercussi­ons sur le niveau et la qualité du service », souligne dans le communiqué la mairesse de Longueuil, Catherine Fournier.

« L’IMPASSE DEMEURE »

« Si nos villes veulent offrir à leurs citoyens des services efficaces et la qualité de vie qui l’accompagne, on ne peut continuer dans cette direction », s’inquiète aussi par voie de communiqué le maire de Laval, Stéphane Boyer.

Il affirme vouloir poursuivre les discussion­s avec Québec concernant le prolongeme­nt du métro à Laval.

La pandémie de COVID-19 a fait mal aux sociétés de transport de la grande région Montréal, qui ont vu leur achalandag­e et leurs revenus fondre comme neige au soleil.

Malgré une aide de Québec de 238 M$ cet automne, l’Autorité régionale de transport métropolit­ain (ARTM) prévoit un manque à gagner de 561,3 M$ seulement pour l’année 2025.

Après le dépôt du budget provincial, « l’impasse demeure », fait savoir dans un communiqué le directeur général, Benoît Gendron, qui évoque des « choix difficiles ».

La Société de transport de Montréal (STM) a déjà annoncé l’abolition de 230 postes cet hiver dans le cadre de son plan de réduction des dépenses de 36 M$. Sans engagement clair sur le budget, elle laisse planer maintenant de potentiell­es répercussi­ons sur le service de métro et d’autobus.

« Des conversati­ons devront inévitable­ment être amorcées avec l’ARTM pour évaluer le service qu’il sera possible de livrer en 2025 à la population », indique par voie de communiqué Alan Caldwell, président du conseil d’administra­tion de la STM.

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PHOTOS D’ARCHIVES ET MARTIN CHEVALIER La pandémie a fait mal aux sociétés de transport de la grande région de Montréal. La baisse de fréquentat­ion, notamment dans les autobus de la Société de transport de Montréal, a forcé plusieurs d’entre elles à sabrer dans les dépenses.
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VALÉRIE PLANTE Mairesse

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