Les doléances légitimes du contribuable en colère contre le braquage fiscal
On parlera beaucoup, ces prochains jours, du budget du gouvernement du Québec.
Il ne peut en être autrement : nous aurons encore une fois devant nous le spectacle d’un État qui prétend organiser la société dans ses moindres racoins et qui s’est substitué, au fil des décennies, à la société civile et aux exigences autrefois valorisées de la responsabilité individuelle.
C’est ce qu’on appelle l’État-providence, ou encore la social-démocratie, qui lui sert de socle doctrinal.
Il repose sur une confiance absolue en l’appareil public et ses experts, qui sont censés planifier la vie collective, en multipliant les règlements, les lois, les programmes, les subventions.
TAXES
Plusieurs y voient une géniale invention occidentale : à travers lui, nos sociétés seraient devenues plus justes, mais aussi plus libres. On ne saurait balayer du revers de la main cette affirmation : une société civilisée doit assurer à ses membres un véritable accès aux services sociaux de base, comme l’éducation.
Elle doit s’assurer de ne laisser personne de côté, tout en sachant qu’elle n’y parviendra jamais totalement : la société ne peut pas toujours sauver l’individu de ses échecs et des conséquences de cet échec.
Et on ne saurait faire de chaque échec le résultat d’une exclusion dont l’individu aurait été victime.
Cela dit, et j’y reviens, car l’essentiel est là : au Québec comme partout ailleurs, on connaît aussi l’envers de l’État-providence ; je parle d’un appareil public atteint d’obésité bureaucratique morbide et qui n’est pas à la veille d’en guérir.
L’explication est plutôt simple : toute organisation, qu’elle soit privée ou publique, a tendance à vouloir croître et ne cesse de trouver des raisons pour justifier cette croissance.
Quand on parle du financement du système d’éducation comme du système de santé, au Québec, on parle beaucoup, et peut-être même surtout, de la bureaucratie de l’éducation et de la bureaucratie de la santé.
Et pour cela, elle doit ponctionner des ressources toujours plus grandes chez le commun des mortels à coup de taxes et d’impôts qui l’étouffent et qui relèvent, pour peu qu’on ose dire les choses clairement, du braquage fiscal.
Le contribuable ordinaire le constate : plus il travaille, pour améliorer sa situation, et celle de sa famille, et plus on confisquera ses avoirs.
Mais s’il trouve le moyen de s’en plaindre, on le culpabilisera, on l’accusera d’égoïsme, et d’être étranger au bien commun.
Comme si ce dernier se réduisait au système technocratique qui prétend en assurer la défense en plus d’en avoir la définition exclusive.
Le contribuable ordinaire le constate : plus il travaille, pour améliorer sa situation, et celle de sa famille, et plus on confisquera ses avoirs.
ÉGOÏSME ?
On ajoute que les groupes qui vivent de subventions se sont multipliés à travers le temps : ils prétendent souvent défendre des droits alors qu’en fait et exercent une pression constante pour que l’État étende ses fonctions.
C’est la société de l’assistanat rentable pour les militants organisés.
Devant tout cela, j’y reviens, le contribuable en colère n’en peut plus. Mais on ne l’écoute pas. On le regarde avec mépris.
Il voudrait conserver davantage de ce qu’il gagne : quel ringard ! Qu’il se taise !