Legault dans le ring contre Trudeau
Vendredi, les deux PM se rencontreront pour discuter d’enjeux fondamentaux pour le Québec. Les litiges sont nombreux. Les mesquineries d’Ottawa s’additionnent.
SANTÉ
Il y a un an, le PM Legault disait : « Il faut que les Québécois et les Canadiens comprennent que ça n’a pas de bon sens ce que fait le fédéral. Le fédéral doit faire sa juste part. […] Ce que je dis c’est que ce n’est pas acceptable […] Ça fait deux ans et demi qu’on est unanimes. Ce n’est pas juste le Québec, ce sont 13 provinces et territoires qui demandaient 28 milliards de plus. On a obtenu 4,6 milliards par année de plus. » – François Legault, 8 février 2023.
Pour le Québec, plutôt que 6 milliards $ par an, Trudeau a décrété que ce serait à peine 1 milliard $. Le microchèque n’est toujours pas fait ; le fédéral impose injustement des conditions.
PROGRAMMES D’ASSURANCE MÉDICAMENTS ET DE SOINS DENTAIRES
« Pour le régime d’assurance médicaments, comme celui des soins dentaires, nous exercerons notre droit de retrait. Nous voulons une pleine compensation financière, et ce, sans conditions. Nous allons continuer de défendre les champs de compétence du Québec. » – Christian Dubé, 28 février 2024.
Le ministre libéral Duclos a dit la semaine dernière que le programme s’appliquerait au Québec. Québec s’est fait retourner comme une crêpe.
IMMIGRATION
Rarement, un PM québécois a posé si clairement des demandes vitales pour le Québec. « Malheureusement, nous sommes tout près du point de rupture en raison du nombre excessif de demandeurs d’asile qui arrivent au Québec mois après mois. La situation est devenue insoutenable. […] Il s’agit d’une affaire urgente et de la plus haute importance, qui doit être résolue dans son ensemble. » – François Legault, 18 janvier 2024.
Quatre ministres sont sortis quelques semaines plus tard, « le réseau scolaire est au point de rupture ».
Les demandes du Québec sont jusqu’ici méprisées par le ministre fédéral Marc Miller.
François Legault a demandé un mandat fort à la dernière élection pour accroître son rapport de force face au fédéral, les Québécois lui ont offert 90 députés, ce n’est pas rien.
C’est inacceptable que le gouvernement du Québec soit traité par Ottawa comme si c’était la troupe scoute de Sainte-Pétronille.