Vêtements SP élimine 20 % de ses effectifs
Cette PME d’ici confectionne les chandails de la LNH
La perte d’un client majeur force Vêtements SP, le manufacturier de chandails de la Ligue nationale de hockey (LNH), à restructurer ses activités et à sabrer, ce faisant, l’équivalent de 20 % de son personnel.
Déjà une trentaine d’employés des départements de la confection, de l’entretien et de l’administration de l’entreprise ont été mis à pied à Saint-Hyacinthe. D’ici le 5 avril, le même sort attendra 16 autres couturiers de ses installations de Val-desSources (anciennement Asbestos), que l’entreprise se voit contrainte de fermer.
« Nous n’avons pas eu le choix, a expliqué au Journal sa directrice exécutive, Tania Berlinguette, qui refuse d’identifier le client qui leur a fait faux bond. C’était un client de grande importance ; dès que nous avons su [en janvier], il a fallu prendre des décisions difficiles. À la fin, 50 personnes auront écopé ».
La direction demeure vague sur les raisons pouvant expliquer la perte de ce client majeur. Mme Berlinguette se limite à expliquer que la compétition est féroce, qu’elle ne fait pas de quartiers, et que l’entreprise de la Montérégie, longtemps située à Granby, se voit mal outillée pour retenir un client prêt à des compromis sur la qualité des produits achetés.
On se souviendra que Vêtements SP s’était entendue avec Adidas, en 2017, pour acheter les activités de l’usine Sport Maska de Saint-Hyacinthe. Le montant de la transaction, qu’on dit de plusieurs millions de dollars, n’a jamais été dévoilé.
L’ENTREPRISE SE FAIT RASSURANTE
L’entreprise de quelque 280 employés est aujourd’hui détenue majoritairement par son président, Steve Bérard.
Mme Berlinguette soutient que malgré les difficultés, Vêtements SP demeure en bonne santé financière et écarte un recours à des mesures visant à se protéger d’éventuels créanciers.
Fanatics, Nike, Adidas et d’autres marques majeures demeurent clientes de l’entreprise.