Neev garde le cap
Il continue sa tournée de spectacles malgré les déboires de Juste pour rire
Ayant rêvé pendant 15 ans de lancer son premier spectacle d’humour, Neev a bien failli croire que tout s’écroulait quand il a appris que le Groupe Juste pour rire, qui produisait sa nouvelle tournée, était au bord de la faillite.
Neev n’y croyait pas quand il a vu la notification sur son téléphone la semaine dernière. Juste pour rire se mettait à l’abri de ses créanciers et toutes les tournées que la compagnie produisait étaient annulées. « Qu’est-ce qui se passe ? » a-t-il rapidement demandé à son équipe.
Après un premier spectacle solo avorté en raison de la pandémie (il devait le lancer en mars 2020), l’humoriste de bientôt 39 ans croyait que cette deuxième fois était enfin la bonne pour lui.
Les billets pour Pas besoin d’ajouter la sauce, mis en scène par Charles Dauphinais avec Simon Delisle à la script-édition, étaient en vente depuis des mois. Les invitations pour les premières à Québec (12 mars) et Montréal (26 mars) avaient été envoyées quelques jours plus tôt. Tout se passait bien.
Jusqu’à cette terrible nouvelle sur Juste pour rire. Après quelques heures de discussion, Neev et son équipe ont pu confirmer que les plans restaient les mêmes. « Ça fait 15 ans que je bosse. Ce n’est pas vrai que je vais lâcher, là ! lance l’humoriste. Si je dois vendre ma maison pour y aller, j’y vais ! »
AUTORISATION SPÉCIALE
Dans les faits, les spectacles produits par Juste pour rire qui étaient présentement en tournée ont reçu une autorisation spéciale de deux semaines pour poursuivre leurs activités. « Le syndic nous a transféré le droit aux travaux. C’est nous qui agissons à titre de producteur parce que Juste pour rire ne peut pas payer les techniciens », mentionne François Simard, de la maison de gérance Simone & Associés, qui s’occupe notamment de Neev, Eddy King et Mélanie Couture.
François Simard est présentement en train de négocier le rachat de la production de Neev auprès de Juste pour rire. Il a deux semaines pour s’entendre avec la compagnie s’il ne veut pas avoir à toucher au calendrier des spectacles. « On croit fermement avoir une entente avec eux, dit-il. Les gens qui restent en place [à JPR], je pense que leur volonté est de faire en sorte que les artistes puissent continuer ».
UNE CÉLÉBRATION
Après avoir commencé sa carrière comme musicien, Neev a fait une première partie de Gad Elmaleh, en 2009, qui a tout bousculé. Quelques mois plus tard, le « juif marocain de Ville Saint-Laurent » signait chez Juste pour rire et on lui disait qu’il était le prochain Rachid Badouri.
Les années ont passé et malgré des passages remarqués dans différents galas, l’humoriste n’avait jamais obtenu son premier one-man-show. Jusqu’à cette année. « Je n’ai pas volé ma place », dit celui qu’on peut entendre à CKOI et qui fait partie de la deuxième saison de qui rira le dernier?, sur Amazon Prime