Sara Dufour ira en Chine
L’artiste effectuera une tournée de six spectacles dans ce pays
La Chine n’a qu’à bien se tenir. La dynamique Sara Dufour s’en va lui chanter ses histoires de ski-doo, de poêle à bois et de frette québécois lors d’une minitournée de six concerts, a appris en primeur Le Journal.
Entre le 2 et le 11 mai, l’artiste du Lac-SaintJean montera sur scène à Nanping, lors d’un festival qui attire entre 20 000 et 30 000 personnes, à Guangzhou, à Hong Kong, à Shenzhen, au Panyu District et à Zhongshan.
C’est une occasion en or pour Sara Dufour de se frotter à un nouveau public. À part quelques incursions en France, l’autrice-compositrice-interprète a jusqu’ici surtout concentré ses efforts au Québec, où sa carrière a décollé au cours des dernières années.
« Quand j’ai appris la nouvelle, j’ai vécu plein d’émotions reliées à l’excitation, au stress, un peu d’angoisse. Je n’ai jamais rien vécu de tel, confie Sara Dufour. […] C’est comme le trip d’une vie. »
Dans la liste des pays où ses chansons sont les plus écoutées en ligne, la Chine arrive au 13e rang avec un peu plus de 4000 écoutes au total.
CHANSONS INTERDITES
La barrière de la langue ne l’effraye pas. « J’écoute de la musique en suédois. Pour moi, la musique, c’est de l’énergie, ce n’est pas grave si tu ne comprends pas », signale celle qui sera accompagnée de trois musiciens sur la terre de Confucius.
Elle a cependant découvert que présenter des concerts dans un pays totalitaire tel que la Chine impliquait d’obéir à des règles strictes.
Par exemple, il est d’ores et déjà acquis que Sara Dufour ne pourra chanter deux titres de son répertoire, Baseball et Phil. « Parce que je parle de pot », rigole-t-elle.
Il a en effet fallu que l’équipe de Sara Dufour envoie la liste des chansons qu’elle prévoyait d’interpréter pour déterminer lesquelles seraient autorisées par les autorités chinoises.
« Parler de drogue ou de libertés individuelles, c’est non. Le reste, peu importe, ce n’est pas grave », indique Simon Gaudry.
Ce sera grâce à lui si cette tournée peut avoir lieu. Directeur général du festival Envol et Macadam à Québec, Simon Gaudry a développé, au fil des ans, de nombreux contacts en Asie.
SIROP D’ÉRABLE
Depuis 2007, il a accueilli des artistes asiatiques et européens à Québec et, en retour, a permis à des groupes québécois, comme Final State et Tailor Made Fable, d’aller jouer à l’étranger.
À la suggestion du gérant de Sara Dufour, Karl-Emmanuel Picard, il a jeté cette fois son dévolu sur celle qui a lancé l’album On va-tu prendre une marche? l’automne dernier.
Il profitera même de certains concerts pour organiser des dégustations de tire sur la neige avec du sirop d’érable importé du Québec.