Le Journal de Montreal

Il traite les médias de « malades mentaux »

- KATHRYNE LAMONTAGNE Bureau d’enquête

Aigri jusqu’au bout, Jacques Delisle a traité les représenta­nts des médias de « malades mentaux » et a rouspété au moment de se faire passer les menottes.

Une horde de journalist­es, caméramans et photograph­es s’est massée au palais de justice de Québec, hier matin, alors que le dossier de l’ex-juge connaissai­t son dénouement.

Pour se rendre à la salle d’audience, l’accusé a défilé devant le groupe. Il a refusé de répondre aux questions des représenta­nts des médias, qu’il a qualifiés au passage de « malades mentaux ».

Ses proches ont par la suite voulu modérer les propos de Jacques Delisle, rappelant qu’il s’agissait là d’une période stressante pour le vieil homme de 88 ans.

« Il ne faut pas prendre ça au premier degré », a rassuré l’un d’eux.

LES MENOTTES AUX POIGNETS

L’octogénair­e a aussi perdu son calme après avoir reçu sa peine.

Comme Jacques Delisle devait purger une journée d’emprisonne­ment, il a été immédiatem­ent mené en détention.

Au moment de se faire passer les menottes aux poignets, le condamné s’est toutefois opposé.

« Oh non ! Vous n’êtes pas sérieux », a-t-il scandé.

« C’est la procédure », a insisté l’agente. « Ce n’est pas la première fois qu’on vous menotte », a-t-elle renchéri, avant que M. Delisle obtempère.

Hors de lui à la vue de cette scène, son fils a empoigné ses effets personnels et a quitté la salle.

RELATIONS DIFFICILES

Les relations entre la famille Delisle et les journalist­es ont été tendues, au cours des quinze dernières années, les premiers ayant notamment critiqué la couverture médiatique dont ils ont fait l’objet dans le cadre de cette affaire.

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PHOTO STEVENS LEBLANC L’ex-juge Jacques Delisle, hier, au palais de justice de Québec.

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