Père indigne coupable d’agressions sexuelles
Un père qui a fait vivre un enfer pendant une quinzaine d’années à sa fille et sa belle-fille a été reconnu coupable de les avoir agressées sexuellement hier au palais de justice de Granby.
Une enfance difficile, oppressive où les frontières sont inexistantes : la juge Julie Beauchesne n’a pas mâché ses mots pour décrire ce qu’ont vécu les deux victimes de l’homme de 68 ans.
C’est sans émotion que Philippe
Drapeau a écouté les 13 verdicts de culpabilité prononcés contre lui. Il faisait face à 15 accusations au total, dont agression sexuelle, séquestration, voies de fait armées et attentat à la pudeur.
Ces gestes se sont produits dans les années 80 et 90 à l’endroit de sa fille biologique, Sylvie, et de sa belle-fille, Tanya.
Procureure et victimes se sont dites satisfaites par le verdict rendu.
Seules deux accusations de nature sexuelle concernant sa fille n’ont pas été retenues contre lui. Bien que la juge ait cru en la sincérité du témoignage, la défense a fait ressortir des contradictions qui fragilisent son récit et ont laissé planer un doute raisonnable.
UN HOMME COLÉRIQUE
Durant le procès, Drapeau a été décrit comme une personne ayant de nombreux excès de colère, adoptant des comportements dégradants et humiliants envers ses victimes. Selon la juge, les sévices physiques subis par les victimes ne peuvent être justifiés par la volonté de l’accusé de les éduquer ou les corriger.
Pour ses crimes, il s’expose à la prison. Me Arianne Duval, de la Couronne, entend demander une lourde peine d’incarcération pour les gestes commis.