Les chiens agresseurs n’étaient pas méchants
Leur propriétaire contredit les autres témoins
Contraint de devoir comparaître, le propriétaire des trois chiens qui ont attaqué une passante en 2019 à Potton en Estrie est venu affirmer que les bêtes n’avaient jamais eu de comportement agressif contrairement à ce qui est affirmé depuis le début de la cause.
La victime, Dominique Alain, ainsi que son conjoint réclament la somme de 675 000 $ à Alan Barnes, le propriétaire de la maison qu’il loue ainsi que la Municipalité de Potton.
Le propriétaire des trois bêtes qui ont commis l’attaque a écopé de six mois de prison pour négligence criminelle causant des lésions.
Aujourd’hui poursuivi au civil, il ne présente aucune défense et est apparu pour la première fois au tribunal depuis le début de la cause.
Il a raconté qu’à l’exception de cette journée dramatique du 29 mars 2019, jamais ses trois chiens n’avaient démontré de signes d’agressivité. Or, de nombreux témoins se sont succédé à la barre, depuis lundi, pour raconter le contraire.
Questionné par l’avocat de la Municipalité, Me François Barré, M. Barnes a admis que la clôture à l’entrée du terrain n’était pas toujours fermée lorsque les chiens se trouvaient à l’extérieur de la maison.
Il a également témoigné qu’avant l’agression subie par Mme Alain, jamais la Municipalité n’était intervenue chez lui par rapport à ses chiens, réfutant la suggestion de Me Barré selon laquelle il y en aurait eu plusieurs.
UNE APPLICATION « LÂCHE »
Le témoin précédent était Jacques Marcoux, le maire de la municipalité au moment des événements. Selon lui, le dossier de la gestion des chiens à Potton n’a jamais été une grande priorité avant 2019.
« Si le règlement municipal qui était en vigueur au moment de l’attaque subie par Mme Alain avait été appliqué sérieusement par les fonctionnaires, la suite de l’histoire aurait peut-être été différente », a-t-il mentionné en entrevue à sa sortie de la salle d’audience.
Aujourd’hui, la Municipalité de Potton devrait faire entendre ses trois derniers témoins, dont l’actuel directeur général, Martin Maltais.