Édouard Julien veut être le meilleur à son poste
Les années se suivent, mais ne se ressemblent pas toujours. L’année dernière, à la même époque, j’avais les deux pieds dans la neige. Cette semaine, je suis en Floride pour assister aux camps d’entraînement de plusieurs équipes du baseball majeur. Avec mon collègue à TVA Sports Denis Casavant, nous avons rencontré plusieurs joueurs, gérants et directeurs généraux.
J’appréhendais ma réaction à mon arrivée au camp des Rays de Tampa, situé à Port Charlotte dans la région de St. Petersburg.
Les négociations d’un partenariat entre les Rays et le groupe d’hommes d’affaires québécois ont été un parcours magnifique, mais le chemin a pu être long, complexe et semé d’embûches, et l’attente douloureuse.
Kevin Cash, le gérant des Rays, m’a toutefois accueilli chaleureusement, ce qui a mis tout le monde à l’aise. « Nous avons presque partagé nos équipes et travaillé ensemble. Je souhaite qu’un jour une équipe du baseball majeur revienne à Montréal ».
EN ATTENTE D’ÉDOUARD
Tout d’abord, permettez-moi d’expliquer que ce ne sont pas tous les joueurs qui se rendent à un match de la Ligue des Pamplemousses.
Les Twins nous ont dit de ne pas nous inquiéter, car celui que nous voulions rencontrer ferait partie de l’équipe en déplacement.
Les deux autobus des Twins s’approchaient du vestiaire des joueurs sur le site des Rays. Les gens débarquent du premier bus et j’ai des battements de coeur accélérés, car il ne fait pas partie de ce groupe. Le deuxième bus arrive juste derrière.
Les portes s’ouvrent, ma fierté de voir Édouard Julien descendre les marches l’emporte largement sur mes inquiétudes.
UN HOMME CONFIANT
Sa démarche confiante me permet de réaliser que pour Édouard Julien les années se suivent, mais ne se ressemblent pas toujours.
L’an dernier, il frappait à la porte du baseball majeur tandis que cette année il a sa place.
Cette année, le fait que Jorge Polanco ne soit plus avec les Twins améliore les chances d’Édouard d’évoluer sur une base régulière au deuxième but. Édouard m’a répondu sans aucune hésitation et avec sa franchise habituelle. « Mon poste au deuxième but n’est pas garanti, encore une fois, je dois prouver à mon gérant et à mes coéquipiers que je mérite mon temps de jeu ».
Durant la saison morte, il a travaillé beaucoup afin de renforcer ses muscles pour éviter le plus possible des blessures à l’ischiojambier.
Il a également indiqué qu’il avait travaillé sur sa défensive, qu’il a beaucoup amélioré, selon moi, au cours de la dernière saison.
« Oui, je me suis amélioré, cependant je travaille très fort, car je veux exceller en défensive ».
Édouard Julien peut d’ailleurs remercier son coéquipier, l’excellent joueur d’arrêt-court Carlos Correa, qui l’a aidé avec cette facette du jeu.
« Je suis choyé de pouvoir compter sur Carlos qui m’aide beaucoup en défensive, sans oublier ses précieux conseils en ce qui concerne certains lanceurs ».
HUMILITÉ
Les experts de baseball ont classé Édouard au huitième rang à titre du meilleur joueur de deuxième but du baseball majeur.
Pour la première fois, j’ai ressenti Édouard un peu mal à l’aise, mais surtout humble et confiant.
« Sans aucun doute, c’est un compliment que les experts du baseball me louangeant ainsi. Cependant, mon objectif est d’être un jour le meilleur de deuxième but ».
Je comprends mieux maintenant pourquoi je suis si fier de lui, car il ne veut pas simplement jouer dans les ligues majeures, il veut être le meilleur à son poste.