Le Journal de Montreal

« IL NE SAIT PAS À QUEL POINT IL A ÉTÉ BON »

David Desharnais a marqué l’histoire des Saguenéens de Chicoutimi

- KEVIN DUBÉ

David Desharnais a marqué l’histoire des Saguenéens de Chicoutimi et ce n’est pas pour rien que l’organisati­on en fera son 13e immortel, ce soir. Ça, tout le monde le sait autour de lui, sauf lui.

C’est du moins ce qui est ressorti de nos conversati­ons avec ceux qui l’ont connu à un moment ou un autre de son périple dans la LHJMQ. Malgré tout le succès qu’il a connu, Desharnais est demeuré humble au possible sur ses réalisatio­ns.

« Il ne sait pas à quel point il a été bon pour l’organisati­on des Saguenéens, mais aussi à quel point il a aidé du monde dans le hockey. On remplissai­t le Centre Georges-Vézina à répétition à son époque et même le Colisée Pepsi quand on allait à Québec », se remémore le recruteur-chef des Saguenéens à l’époque, Jérôme Mésonéro.

Son partenaire de trios, qui a inscrit 70 buts en 70 matchs à ses côtés en 2005-2006,

Maxime Boisclair, ne pourrait être plus en accord.

« C’est un gars tellement humble qui n’aime pas trop faire parler de lui. Il ne réalise probableme­nt pas l’impact qu’il a eu. Si j’avais un mot pour le résumer, ce serait valeur. C’est un gars qui a été un exemple pour tout le monde dans sa façon de se comporter autant sur qu’en dehors de la glace et il a montré le chemin aux jeunes qui ont suivi. Au-delà des statistiqu­es, c’est là qu’il a laissé sa trace. »

UN JOUEUR... SOUS-ESTIMÉ

Pour son entraîneur de l’époque, Richard Martel, Desharnais n’a probableme­nt jamais été réellement conscient du talent qu’il possédait.

« Il est très humble. Je ne sais pas s’il savait qu’il était si bon que ça. Je me souviens très bien qu’il croyait que sans Boisclair et Lascek, il était un moins bon joueur. Je ne suis pas certain qu’il connaissai­t sa vraie valeur. David a joué dans la LNH ! Plusieurs ont fait un saut quand il est arrivé là. Quand il jouait junior, on parlait toujours de Maxime Talbot ou Sidney Crosby et ces gars ont un peu porté ombrage à David, mais il n’était pas loin d’eux.

TOUJOURS AUSSI HUMBLE

À quelques jours de l’événement, Desharnais peinait encore à réaliser pleinement l’ampleur de ce qu’il a accompli avec les Sags ainsi que ce que représente l’hommage qui lui sera rendu, lorsque Le Journal s’est entretenu avec lui.

Fraîchemen­t retraité, il commence à peine à faire le récapitula­tif de son improbable carrière. Et, malgré tout, il demeure, encore une fois, très humble. « Quand tu joues, tu es concentré et tu dois performer et être toujours à 100 %. Tu n’as pas le temps de penser au passé et à ce que tu as accompli. Puis, tu arrêtes, et tu te mets à jouer dans des ligues et tu te rends compte que tu as des qualités pas pires sur la glace par rapport à certains et qu’ils sont impression­nés. Quand tu joues, tu tiens ça pour acquis.

« On ne le fait pas pour ça, mais tant mieux si j’ai pu marquer une organisati­on et une génération. »

 ?? ?? * Il est le seul joueur de l’histoire à avoir remporté le trophée Frank-J.-Selke (joueur le plus gentilhomm­e) trois fois de suite.
* Il est le seul joueur de l’histoire à avoir remporté le trophée Frank-J.-Selke (joueur le plus gentilhomm­e) trois fois de suite.
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PHOTO D’ARCHIVES David Desharnais tente de déjouer JeanMichel Filiatraul­t dans un match face aux Remparts, en 2004.

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